L’universitaire et économiste Fethi Nouri, a estimé samedi à Tunis, que la détérioration de la situation économique et les déséquilibres financiers enregistrés en Tunisie sont le résultat de l’absence de coordination et de communication entre les politiciens et les économistes.Intervenant au séminaire hebdomadaire sur la mémoire nationale, organisé par la Fondation Temimi, sur le thème “La situation économique tunisienne : de la crise aux solutions, comment surmonter la décennie d’échec”, Nouri a affirmé que la détérioration de la situation économique n’a cessé de s’aggraver depuis la révolution, à cause de la prévalence des enjeux politiques sur l’économie du pays.

Ainsi, il a reconnu l’échec des gouvernements successifs, indiquant que ces derniers n’ont pas réussi à relancer l’économie nationale, ce qui entraîné l’effondrement des finances publiques, le recours excessif de la Tunisie à l’endettement et l’affaiblissement des secteurs de production.

D’après lui, les différents gouvernements se sont contentés de chercher des “solutions de dépannage”, pour trouver des liquidités, juste pour payer les salaires, financer le budget et payer les services de la dette.

Nouri a fait savoir, aussi, que des facteurs externes comme les fluctuations des marchés financiers mondiaux, et ceux des matières premières, ont contribué à l’aggravation de la situation.Afin de surmonter la crise, l’universitaire a recommandé d’apporter les réformes nécessaires aux filières de production et mettre en place une cellule de crise regroupant toutes les parties prenantes, y compris les représentants des structures professionnelles.

Cette dernière doit concevoir des solutions adéquates et les présenter au président de la République dans les trois prochains mois.Il a recommandé, aussi, de créer une instance indépendante de gestion de la dette publique, ainsi que de veiller à coordonner au mieux avec la Présidence de la République, avant de négocier avec les bailleurs de fonds.