Sur le plan national, et face au ralentissement de la croissance, aux fortes tensions inflationnistes et aux conséquences de la guerre en Ukraine, le démarrage de notre économie tarde encore.

A cet égard, pour l’année 2022, les prévisions tablent sur un ralentissement de la croissance de l’économie tunisienne à un niveau de 2,5% contre +3,1% en 2021, sous l’effet principalement de la guerre entre l’Ukraine et la Réussie, les échéances électorales et encore un déséquilibre continu de la finance publique qui demeure le maillon faible face aux bailleurs internationaux.

A noter que malgré ce niveau modeste de la croissance, cette quasi-stagnation a touché presque tous les secteurs en dehors de celui de l’extraction du pétrole et du gaz.

Concernant notre relation avec l’extérieur, et selon l’INS, durant les dix mois de l’année 2022, les échanges commerciaux demeurent sur la même tendance, caractérisée par un rythme plus soutenu à l’import qu’à l’export.

Suite à cette évolution, le solde commercial s’est creusé davantage, s’établissant à -21,323 milliards de dinars contre -13,317 milliards de dinars durant la même période de l’année écoulée. Par conséquent, le taux de couverture a perdu 5,1 points de pourcentage par rapport à 2021 pour s’établir à 68,9%.

Côté dette publique, dont 63,9% est une dette extérieure, la valeur globale représente 82,6% du PIB en 2022 (selon les prévisions de la loi de finances de l’année 2022). Etant signalé, que les résultats provisoires de l’exécution du Budget de l’Etat; publiés en octobre 2022, montrent un accroissement de l’encours de la dette interne de 1,972 milliards de dinars; par rapport au montant prévu dans la loi de finances de 2022 ; et contre un resserrement de l’encours de la dette externe de 6,493 milliards de dinars, ce qui montre les difficultés pour accéder aux financements extérieurs suite notamment à la dégradation de la note souveraine et au retard de la finalisation de l’accord avec le FMI.