Le conseiller de la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), chargé du numérique et de l’innovation, Mohamed Traoré, a souligné que la stratégie de la Francophonie numérique, discutée au cours du 18 Sommet de la Francophonie (les 19 et 20 novembre 2022 à Djerba), vise à faire du numérique un vecteur de développement social, économique et éducatif, notamment pour les populations en situation de vulnérabilité.

S’exprimant dimanche 20 novembre 2022 à Djerba, lors d’un point de presse, Mohamed Traoré a précisé que cette stratégie repose sur cinq axes essentiels définis de manière à assurer une meilleure connectivité digitale entre les différentes composantes de l’espace francophone tout en préservant la souveraineté numérique de chaque Etat membre de l’OIF.

Le premier axe consiste à assurer, aux populations cibles de cette stratégie, l’accès aux technologies digitales, a-t-il indiqué, s’agissant, notamment, de l’infrastructure de télécommunications, en particulier, le coût de l’accès à ces technologies qui reste, selon lui, trop élevé dans certains pays.

Traoré a expliqué que l’OIF œuvrera en collaboration avec les gouvernements des pays francophones à surmonter les difficultés relatives à l’infrastructure et à réduire le coût global d’accès à la sphère numérique, pour les jeunes et les femmes.

Le deuxième axe qui concerne les capacités numériques consiste à doter les personnes cibles des aptitudes numériques nécessaires pour favoriser leur insertion professionnelle par l’emploi ou par l’entrepreneuriat.

L’orateur a mis l’accent sur l’importance du 3ème axe en matière de mise en œuvre de la stratégie de la francophonie numérique étant donné qu’il repose sur les politiques publiques numériques, la souveraineté numérique et les cadres réglementaires qui permettent d’accélérer la transition digitale dans les pays concernés par la stratégie. Cet axe permet également de faire en sorte que les objectifs de cette stratégie soient atteints.

Le quatrième axe porte sur la pluralité culturelle et linguistique au sein de l’espace francophone qui figure, selon, Traoré parmi les principales priorités de l’organisation depuis sa création. “Il s’agit de permettre aux populations francophones d’utiliser les technologies nouvelles à des fins culturelles et linguistiques et d’apporter plus de visibilité aux contenus numériques en Français”, a-t-il dit.

Le 5e axe de cette stratégie vise à contribuer au développement des nouvelles technologies relatives à l’innovation et à l’intelligence artificielle.