La ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui, représente la Tunisie aux travaux de la 18e session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), à Dakar au Sénégal, et ce les 15 et 16 septembre, ayant porté sur le thème ” Assurer le bien-être des populations et la durabilité environnementale en Afrique”.

En marge de cette conférence, Chikhaoui a pris part à un déjeuner-débat sur le le rôle crucial du méthane dans le maintien d’un avenir climatique sûr à portée de main, co-organisé par les gouvernements du Sénégal et les Etats-Unis, lors duquel l’accent a été mis sur l’importance de la réduction du méthane et ses bénéfices pour le développement en général et pour la sécurité alimentaire et la santé en particulier, selon un communiqué publié par le ministère.

Les ministres à cette table ronde, entre autres le ministre sénégalais de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, et l’envoyé spécial du président américain pour le climat, John Kerry, ont souligné l’importance du leadership de l’Afrique en matière de réduction des émissions de méthane, notamment dans les domaines de la gestion des déchets, de la productivité agricole, de l’exploitation des hydrocarbures et de l’intégration du méthane dans les plans d’action nationaux pour le climat.

La rencontre a aussi permis d’identifier les prochaines étapes, notamment le rôle de l’Afrique dans l’avancée des discussions mondiales sur le méthane et la détermination d’actions rapides au niveau national, territorial et sous-régional, ainsi que la mobilisation de sources de financement pour soutenir ces actions.

Les USA se félicitent…

A cette occasion, John Kerry a exprimé à la ministre tunisienne son appréciation pour “l’important travail réalisé par la Tunisie dans le cadre de son adhésion à l’initiative globale sur le méthane lancée lors de la COP 26 de la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Glasgow, 2021)”.

De son côté, Leila Chikhaoui a présenté les stratégies tunisiennes en la matière, dont celle concernant le secteur de la gestion des déchets ménagers et assimilés à l’horizon 2035.

Nécessité d’une relance axée sur les populations

Créée en 1985, à la suite d’une conférence des ministres africains de l’environnement tenue au Caire, en Egypte, et à l’initiative du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE) a pour mandat de plaider en faveur de la protection de l’environnement en Afrique, de veiller à ce que les besoins humains fondamentaux soient satisfaits de manière adéquate et durable.

Elle a pour objectif également, de faire en sorte que le développement social et économique soit réalisé à tous les niveaux et de veiller à ce que les activités et pratiques agricoles répondent aux besoins de sécurité alimentaire de la région.

Cette année, la conférence met l’accent sur la nécessité d’une relance axée sur les populations, en mettant en exergue le bien-être de celles-ci grâce à des mesures respectueuses de l’environnement, lesquelles devraient créer des emplois et améliorer les moyens de subsistance.

A l’ordre du jour de cette conférence figurent notamment l’examen des défis et des opportunités en matière d’environnement en Afrique dans l’ère post-Covid-19 ainsi que d’autres questions liées au développement durable sur le continent.

Les ministres devraient à cette occasion présenter les orientations politiques pour une participation efficace de la région Afrique aux principaux événements environnementaux mondiaux à venir, notamment la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27), qui se tiendra du 6 au 18 novembre 2022 à Sharm el Cheikh, en Egypte, et la Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15), qui se tiendra à Montréal, au Canada, du 5 au 17 décembre 2022.