Selon des informations émanant de la Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAVT), sur 50 agences de voyages spécialisées dans ce business, seules 14 ont pu obtenir des contrats auprès des autorités saoudiennes.

«Face à cette situation, les agences de voyages qui ont obtenu des contrats se trouvent incapables de répondre aux demandes, c’est ce qui a créé beaucoup de pression », a déclaré Dhafer Latif, secrétaire général de la FTAVT.

Toujours d’après lui, cette pression est essentiellement générée par le payement par avance des prestations sur le terrain : logement, transport… c’est une exigence des autorités saoudiennes. Ainsi, toute agence de voyage tunisienne ayant obtenu son contrat, a-t-il noté, doit impérativement ouvrir un compte bancaire en Arabie saoudite. L’argent doit être transféré par la Banque centrale de Tunisie (BCT). Une telle opération, a-t-il-dit, a entraîné un retard important dans le transfert de l’argent, soit 7 à 10 jours…

Autre problème évoqué, le transport. Selon lui, Tunisair et Nouvelair devaient commencer à transporter les pèlerins à partir du 2 février 2022. Mais les deux compagnies n’ont pu le faire qu’à partir du 9 mars, car elles n’étaient pas en règle avec l’Office saoudien de l’aviation civile.

Conséquence : les agences de voyage ont enregistré des pertes en raison de leurs engagements avec d’autres transporteurs étrangers et du refus de ces derniers de rembourser le prix des billets.

A noter que c’est seulement à l’approche du mois sacré de Ramadan que le ministère saoudien du Hadj et de la Omra a décidé, le 6 mars 2022 en l’occurrence, l’octroi des autorisations pour effectuer ce petit pèlerinage.

ABS