Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Othman Jerandi, a déclaré que “la réussite de la transition en Libye requiert une coordination étroite entre les processus politique, militaire et sécuritaire”.

Intervenant lors de la “Conférence de soutien à la stabilité de la Libye”, organisée à Tripoli, jeudi 21 octobre 2021, Jerandi a souligné l’importance du processus de désarmement et de démantèlement des milices, estimant que le retrait des combattants étrangers et des mercenaires constitue une condition fondamentale pour rétablir la stabilité.

“Ces derniers représentent une menace sérieuse non seulement pour la Libye et son processus transitionnel mais, aussi, pour toute la région, et notamment les pays du voisinage”, a-t-il affirmé.

Par ailleurs, le chef de la diplomatie tunisienne a mis en avant l’importance du volet économique de la conférence. “En se consacrant à sa reconstruction, la Libye rétablira sa position dans la région en tant que pôle économique et financier”.

Cela est de nature, a-t-il poursuivi, à aider à la réintégration économique de tous les pays de la région et renforcer la stabilité économique des pays du voisinage, outre la consolidation des partenariats économiques stratégiques au service des intérêts communs.

Pour Othman Jerandi, la tenue de cette conférence traduit l’engagement des Libyens à préparer le terrain à la réussite des prochaines échéances politiques, sécuritaires et économiques qui définiront l’avenir de leur pays.

Il appelle, dans ce cadre, la communauté internationale à appuyer cette conférence ainsi que les résultats et les recommandations qui en découleront.

Cette conférence, a-t-il dit, s’ajoute à d’autres événements tels que la Conférence de Berlin 1 et 2, la Réunion des pays voisins de la Libye tenu récemment à Alger et le Forum du dialogue politique libyen organisé à Tunis en novembre 2020, outre les résolutions onusiennes pertinentes dont celles du Conseil de sécurité des Nations Unies 2570 et 2571.

Le ministre des Affaires étrangères s’est félicité des résultats de la Commission 5+5, soulignant la nécessité de mettre en place un calendrier clair et l’importance du soutien des partenaires régionaux et internationaux ainsi que des Nations Unies aux efforts libyens en cette conjoncture délicate.

“La Tunisie a été le premier pays à approuver cette conférence depuis son annonce dans la mesure où elle constitue une base pour définir la vision libyenne concernant la gestion de la prochaine étape. Nous continueront de soutenir les frères libyens dans tout choix pouvant rétablir la prospérité de la Libye, loin de toute ingérence étrangère”, a-t-il souligné.