La Coordination du sit-in de La Kasbah du 9/9 des chômeurs concernés par les dispositions de la loi n°38 dénoncent ” la politique de négligence et d’indifférence du gouvernement envers son dossier, et le recours à des interventions sécuritaires violentes “, souligne le porte-parole de la coordination, Houssam Saidia.

“Nous rejetons les agressions commises par les sécuritaires contre les protestataires et attendons la promulgation des textes d’application de la loi n°38″, a déclaré Saidia, lors d’une conférence de presse tenue jeudi3 juin 2021 à Tunis,

Il a ajouté que les sit-inneurs poursuivront ce mouvement sous toutes ses formes légitimes notamment, après la série d’arrestations qui ont touché un certain nombre de participants au sit-in qui ont été libérés mercredi soir, après leur incarcération à la prison civile de Mornag.

Houssam Saidia a également dénoncé, ” l’usage excessif de la violence contre les manifestants, le 25 mai 2021, malgré la légitimité de ce mouvement garanti par la constitution”.

Il a dénoncé le non-règlement du dossier des manifestants au chômage visés par la loi n°38, affirmant qu'” ils ont fait l’objet d’expulsions du lieu du sit-in par les sécuritaires et emmenés de force dans des bus en direction de leurs gouvernorats, outre l’usage de la violence verbale à leur encontre”.

Il est à noter que des chômeurs depuis plus de 10 ans, concernés par la loi n°38 de 2020 relative aux dispositions exceptionnelles pour l’affectation au secteur public, est entré en sit-in ouvert le 9 septembre 2020 devant le Palais du Gouvernement à la Kasbah, afin d’exiger prioritairement l’activation rapide des dispositions de la loi n° 38 en plus de la mise en place d’une plateforme électronique portant les noms des personnes concernées par cette loi et sa publication au Journal Officiel.