
Du coup, comme pratiquement tous les startupeurs qui se sont internationalisés, Gomycode a levé des fonds à l’étranger : Dubaï, Royaume-Uni et France. Yahya Bouhlel a pu ainsi investir en euros. Dans l’impossibilité de posséder des parts dans des entreprises basées à l’international de par la loi, puisqu’il faut être résident dans le pays de prédilection lui-même. Le fondateur de Gomycode a choisi d’installer son siège social et administratif en Hollande où tout est digitalisé et où les investisseurs n’ont pas peur de financer des start-up.
«Le modèle économique de la start-up impose une forte réactivité de la part de l’administration et une célérité dans tout ce qui touche à la paperasserie et aux autorisations. Pour notre grand malheur, ce n’est pas le cas. On réalise du coup que nos fonctionnaires ne sont nullement imprégnés de la philosophie start-up. Pour qu’une entreprise tunisienne s’implante en Égypte, au Maroc ou au Nigeria, il faut passer par 4 ministère et par une multitude d’administrations, et pareil dans les pays d’accueil».
La première levée de fonds de Gomycode a été de 850.000 dollars US, ce qui lui a permis d’acquérir l’espace à Tunis et d’ouvrir des antennes à Alger, Casablanca, Lagos, Dakar, Abidjan, au Caire et à Manama.
Aujourd’hui, Gomycode emploie 85 personnes à temps plein et 150 formateurs à temps partiel. Son taux de croissance est de 4 à 5 à fois supérieur d’une année à l’autre, et Yahya Bouhlel ambitionne d’ouvrir 100 espaces pour former 50.000 étudiants par an dans 15 pays.
Il prépare une nouvelle levée de fonds d’envergure pour atteindre cet objectif.
A.B.A


