La Chambre syndicale des entrepreneurs en bâtiment et travaux publics observe, le 31 mars 2021, un rassemblement de protestation devant le ministère de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Infrastructure pour revendiquer la révision des prix contractuels des matériaux de construction. C’est ce qu’a indiqué, son président, Mahdi Fakhfakh, interrogé par la TAP.

La révision des prix contractuels des matériaux de construction par l’acheteur public est une revendication principale des entrepreneurs, d’autant plus que les prix de ces matériaux ont augmenté dernièrement de 30%, ce qui pourrait impacter le rendement de leurs entreprises.

Les entrepreneurs en bâtiment et travaux publics revendiquent également de l’acheteur public, la suppression des pénalités de retard résultant de la pandémie de Covid-19 qui doit être considérée comme un cas de force majeure, ainsi que le paiement des dus des entrepreneurs qui s’élèvent à 600 millions de dinars.

Fakhfakh dénonce, en outre, le comportement adopté par les autorités publiques envers ce secteur qui compte près de 2 000 entrepreneurs et emploie environ 520 000 personnes, et fustige le non remboursement des dettes de l’acheteur public envers les entrepreneurs, ce qui a mis les entreprises en difficultés financières.

Il a fait savoir qu’une correspondance officielle a été adressée, le 24 mars 2021, au ministre de l’Equipement, pour le mettre au courant des différentes problématiques du secteur et des revendications des professionnels, mais qu’aucune suite n’a été donnée à cette correspondance.

Le secteur du bâtiment et des travaux publics fait face, depuis plus de deux ans, à des difficultés énormes menaçant sa pérennité.

Ces difficultés sont dues, selon la chambre syndicale des entrepreneurs en bâtiment et travaux publics, au non respect par l’acheteur public de ses engagements financiers envers les entrepreneurs, aux conditions excessives dictées par les cahiers de charges et à la rareté des projets publics en raison des difficultés ayant impactées les finances publiques.

La pandémie de Covid-19 associée à la flambée des prix des matériaux de construction en raison de la dépréciation du dinar, ont aggravé la crise du secteur qui contribue à raison de 7% au PIB, faisant planer le spectre de la faillite sur ses entreprises.