Il aura fallu plus de quatorze heures de débat à l’Assemblée des représentants du peuple, mardi 26 janvier 2021, pour les nouveaux ministres proposés par Hichem Mechichi obtiennent la confiance des députés. 

Pour cette première épreuve, “Mechichi II” passe haut la main. Au passage, le président du gouvernement, et en réponse aux interrogations des députés, a assuré que son (nouveau) cabinet va réussir dans sa mission, car “j’ai soigneusement choisi mes nouveaux ministres”.

En tout cas, en voyant les scores obtenus par ces nouveau ministres, malgré les tumultes autour de ce remaniement ministériel, on peut dire que c’était des bruits pour rien; celui ayant récolté moins de voix est Youssef Fnira (118 voix sur 183 députés présents).

La “preuve par onze” !

1- Ministre de la Justice, Youssef Zouaghi: 140 voix pour, 49 contre et 3 abstentions sur un total de 183 députés présents.

2- Ministre de l’Intérieur, Walid Dhéhibi: 138 voix pour, 50 contre et 2 abstentions.

3- Ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Abdellatif Missaoui: 144 voix pour, 49 contre et zéro abstention.

4- Ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Chiheb ben Ahmed: 140 voix pour, 49 contre et une seule abstention.

5- Ministre de la Santé, Hédi Khayri: 137 voix pour, 51 contre et 2 abstentions.

6- Ministre de l’Industrie et des PME, Ridha ben Mesbah: 136 voix pour, 50 contre et 1 abstention.

7- Ministre de l’Energie et des Mines, Sofien Ben Tounes: 131 voix pour, 52 contre et 2 abstentions.

8- Ministre de l’Agriculture, Oussama Khériji: 128 voix pour, 52 contre et 5 abstentions.

9- Ministre de la Culture, Youssef Ben Brahim: 141 voix pour, 48 contre et 1 abstention.

10- Ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Youssef Fnira: 118 voix pour, 55 contre et 4 abstentions.

11- Ministre de la Jeunesse et des Sports, Zakaraia Belkhouja : 138 voix pour, 43 contre et une seule abstention.

Plus haut, nous avons indiqué que le gouvernement Mechichi II a franchi l’écueil du Parlement. Maintenant, il y a une interrogation sur l’étape du Palais de Carthage, à savoir “prêter serment” devant le président de la République, lequel soupçonne certains des nouveaux ministres proposés d’être mêlés à des affaires de corruption.

Or, même si cette étape n’est consignée nulle part dans la Constitution, elle s’avère “fondamentale” pour passer, comme vient de le souligner le constitutionnaliste Amine Mahfoudh.