Près de 92% des entrepreneurs réclament un appui financier du gouvernement afin de faire face à la crise sanitaire de la Covid-19. C’est ce qui ressort d’une étude menée par la fondation Education for Employment Tunisie (EFE-Tunisie), en partenariat avec l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) avec l’appui de la fondation DROSOS.

Pour la plupart des entrepreneurs sondés, dans le cadre de cette étude intitulée ” Emploi et Entrepreneuriat en temps de Covid-19 : Impact et Réponses “, le besoin en fonds de roulement constitue le premier handicap pour lancer une entreprise et demeure une priorité à surmonter.

60% des entrepreneurs ont monté un projet pour sortir du chômage

Réalisée en décembre 2020 auprès de 950 entreprises et 200 start up (tous secteurs confondus) et 1 000 jeunes âgés de moins de 35 ans, cette étude révèle que 60% des entrepreneurs ont monté un projet pour sortir du chômage, tandis que 15% seulement, l’ont fait pour saisir une opportunité.

S’agissant de l’impact de la pandémie sur les startups en pré-création, 78% des répondants ont affirmé que le processus du lancement de leurs projets a été interrompu par la crise sanitaire. Cette perturbation a causé un retard qui peut aller jusqu’à plus de 6 mois.

Pour 94% des entrepreneurs sondés, le schéma d’investissement a été impacté par la crise économique causée par la pandémie.

Interrogés sur la stratégie adoptée pour faire face à cette crise, 59% des entrepreneurs affirment que leur priorité est de régler les problèmes liés au schéma d’investissement.

Au regard des effets de cette crise, 93% des entrepreneurs déclarent avoir approché des structures de financement pour bénéficier d’un soutien pour leurs projets.

Entrepreneuriat social et solidaire

L’étude s’est intéressée, par ailleurs, à l’entrepreneuriat social et solidaire.

Ainsi, il en ressort que 33% entrepreneurs sont motivés dans leur démarche de monter un projet, par la volonté de soutenir les populations vulnérables.

D’après la même source, la société civile, les institutions de microcrédit, la BTS, l’UGTT ou l’UTICA viennent en première position en tant que vis-à-vis des entrepreneurs sociaux, étant donné l’absence d’un guichet unique pour ces derniers.