Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a déclaré, mercredi 13 janvier 2021, que la situation économique et sociale s’est aggravée en raison de la politique de quotas adoptée depuis la révolution.

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence intitulée “Dix ans après la révolution, quelles perspectives pour surmonter la crise”, organisée à l’initiative de l’organisation ouvrière, Taboubi a estimé que la polarisation politique a entraîné la marginalisation des préoccupations du peuple. Pour lui, la responsabilité nationale impose de tenir l’Etat loin des conflits et des tiraillements.

Le moment est venu, a-t-il dit, de se tourner vers les compétences scientifiques et intellectuelles afin d’ajuster les choix de développement adoptés, mettant en garde contre la détérioration des grands équilibres des finances publiques en raison des taux élevés de déficit et d’endettement.

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Le secrétaire général de l’UGTT a appelé le gouvernement à dévoiler au peuple toute la réalité sur la situation économique dans le pays, exprimant son inquiétude quant aux risques réels liés à l’incapacité de l’Etat à soutenir les hôpitaux publics en cette crise sanitaire.

Par ailleurs, Taboubi a souligné que les dix dernières années ont été marquées par la détérioration de plusieurs systèmes sociaux, y compris le système éducatif, qui enregistre chaque année un nombre alarmant d’abandons scolaires, estimant que les politiques gouvernementales n’ont pas réussi au cours de la dernière décennie à satisfaire les revendications sociales liées à une vie décente.

De son côté, l’économiste Hakim Ben Hammouda a affirmé que la Tunisie vit la plus grande crise économique de son histoire moderne après l’indépendance (récession économique sans précédent, baisse des investissements et grand déficit public).

Selon lui, la cause de cette crise est l’incapacité, depuis le début de la révolution jusqu’à présent, à concevoir des politiques et des orientations qui permettent d’élaborer un nouveau modèle de développement, appelant à la conjugaison des efforts pour surmonter la crise qui secoue le pays.

Mais M. Ben Hammouda, qu’avez-vous apporté comme solution aux finances publiques quand vous avez été nommé “ministre de l’Economie et des Finances” en 2013 ? Ok, vous n’aviez eu suffisamment de temps pour agir, mais après, quelles sont vos propositions pour aider la Tunisie à sortir de son marasme ? RIEN.