La présidente du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT), Amira Amri, a indiqué qu’un accord a été trouvé avec la présidence du gouvernement sur les propositions présentées par nombre de structures judiciaires.

Citée par l’agence TAP jeudi 24 décembre, la présidence du syndicat a précisé que la signature de cet accord devrait avoir lieu aujourd’hui à la présidence du gouvernement.

Les différents points de l’accord devront être annoncés à cette occasion, a-t-elle dit. Une réunion se déroulera ensuite entre les différentes structures professionnelles pour décider du “sort de la grève” qui se poursuit depuis le 16 novembre dernier.

La présidente du SMT souligne que “l’équipe gouvernementale a réagi de manière sérieuse aux différentes propositions exposées mercredi et fait preuve d’une réelle volonté de surmonter la crise”.

A l’appel du SMT, plusieurs magistrats se sont rassemblés, lundi, devant le Palais de Justice, à Tunis. Ils ont clamé leur refus de l’accord conclu entre le gouvernement et l’Association des magistrats tunisiens (AMT) et annoncé la poursuite de la grève jusqu’à satisfaction des revendications.

Vendredi dernier, le président de l’AMT, Anas Hmedi, a annoncé la levée de la grève des magistrats à la suite d’un accord trouvé avec le gouvernement sur un ensemble de revendications. L’accord signé entre le gouvernement et l’AMT a bénéficié de l’appui de plusieurs structures de magistrats à l’instar de l’AMT, l’Union des magistrats de la Cour des comptes et l’Union des magistrats administratifs.

De leur côté, des magistrats, réunis samedi dernier, à l’invitation du SMT ont affirmé leur refus total de l’accord passé entre l’AMT et le gouvernement et décidé de poursuivre la grève observée depuis le 16 novembre dernier.

Dans une déclaration à la TAP, à l’issue de la réunion qui a rassemblé 1500 juges, la présidente du Syndicat, Amira Amri, a souligné que les magistrats ont été unanimes à rejeter cet accord le qualifiant d’ “inconséquent” et “en deçà de leurs attentes”.

Les magistrats observent, depuis le 16 novembre dernier, un mouvement de protestation pour réclamer l’amélioration des “conditions de travail dans les tribunaux, l’amélioration des conditions matérielles des juges et la réforme de la justice”.