Le rapport d’activité de la Commission tunisiennes des analyses financières (CTAF) publié mercredi, fait ressortir une évolution de la coopération de cet organisme avec les autorités nationales chargées de l’application de la loi, (Pôle Sécuritaire, Pôle Judiciaire Economique et Financier, services des Douanes et service de la Police et de la Garde Nationale), et celles concernées par la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, durant les années 2018 et 2019.

Ainsi, durant ces deux années, la Commission a reçu respectivement, 135 et 141 demandes de coopération, dont la plus importante partie émane du Ministère de l’Intérieur à 67% en 2019 contre 38% en 2018, suivi de l’Autorité de Contrôle de la Microfinance (8% contre 12% en 2018) et du Pôle Sécuritaire de Lutte Contre le Terrorisme et le Crime Organisé (7% contre 3% en 2018).

Parallèlement, le nombre des demandes d’informations (DI) émises par la CTAF dans le cadre de ses activités a connu une augmentation particulièrement, importante après la mise en place de son plan d’action.

Magazines et documents en accès libre sur le kiosque WMC

A cet égard, le nombre est passé de 1 922 en 2017 à 3 650 et 3 132, respectivement en 2018 et 2019.

Cette évolution est due “entre autres au renforcement de l’effectif de la CTAF, au perfectionnement du système d’information, à l’efficacité du dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent et du financement du terrorisme avec une amélioration notable de la qualité de l’information reçue par la CTAF”, selon le rapport.

D’après le président de la CTAF, Lotfi Hachicha, 2018 et 2019 constituent deux années pivot dans le processus de l’amélioration du dispositif national de lutte contre le blanchiment d’argent et du financement du terrorisme et marquent l’implémentation du plan d’action du GAFI et la sortie de la Tunisie du processus de suivi de l’ICRG-GAFI (du Groupe d’examen de la coopération internationale et Groupe d’action financière sur le blanchiment de capitaux).