“Citoyennes pour l’égalité des femmes porteuses de handicap “, tel est le slogan d’un atelier de réflexion organisé dimanche par l’association de la citoyenneté, du développement, des cultures et de la migration dans les deux rives, en coopération avec l’association internationale de l’handicap, l’union régionale de la femme, municipalité de la Manouba et le croissant rouge.

L’atelier a mis en lumière la situation des femmes porteuses d’handicap dans le gouvernorat de la Manouba, les obstacles à leur intégration et leur accès aux services sociaux dans l’éducation, la santé, l’emploi et l’amélioration de leurs conditions.

En l’absence de statistiques précises sur le nombre de femmes porteuses d’handicap, leurs taux de recours aux services de couverture sociale et sanitaire, leur présence aux postes de décision et leur implication dans la société civile et les affaires publiques, l’atelier a abordé, à travers les interventions de divers représentants des structures organisatrices, leur situation sociale, notamment les indicateurs élevés de chômage et leur faible accès aux services et à la participation sociale par rapport aux hommes porteur d’handicap et aux autres citoyens, selon les dernières données publiées par le conseil national de la statistique.

L’expert dans les questions sur l’handicap Khaled Amaimia a souligné que le taux d’emploi des femmes porteuses d’handicap n’a pas dépassé les 10,9% face à 14,2% pour les hommes.

Il a souligné que cette catégorie fait l’objet d’une double discrimination liée au sexe et au handicap, dans tous les secteurs, que ce soit l’éducation, la santé, l’emploi ou la participation sociale. En effet, 54,2% d’entre elles souffrent de difficultés d’accès aux traitements (santé) contre 14,2% seulement des hommes porteurs d’handicap.