La Confédération générale tunisienne du travail (CGTT) a appelé le gouvernement à appliquer le principe du pluralisme syndical sans exclusion et à revoir sa politique sociale en ouvrant la voie à tous les acteurs du domaine social afin d’établir un nouveau contrat social qui consacre la justice sociale pour trouver des solutions urgentes dans les différentes régions.

Elle critique, dans un communiqué publié dimanche 29 novembre, l’absence totale du Conseil national du dialogue social (qui regroupe des représentants du gouvernement, de l’UGTT, de l’UTICA et de l’UTAP), appelant le gouvernement à restructurer le conseil pour associer le reste des forces sociales actives dans la prise de décision.

Elle a souligné que l’appel à un dialogue économique et social sans la participation de toutes les forces sociales actives sera voué à ” l’échec”, affirmant que tout dialogue fondé sur l’exclusion ne peut mener qu’à la détérioration des conditions socioéconomiques en particulier dans les régions qui ont récemment connu des tensions et des manifestations en raison de l’absence de développement et d’emploi.

L’organisation syndicale a exprimé son soutien à tous les mouvements de protestation et à la création de coordinations, qui, sont, estime-t-elle, le résultat de la politique d’exclusion adoptée par le gouvernement dans le domaine social, ainsi que son soutien à la grève générale annoncée par le Syndicat national des journalistes tunisiens pour le 10 décembre 2020.

A noter que le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, s’est engagé lors d’une plénière consacrée à l’examen du projet de budget de l’Etat et du projet de la loi de finances 2021, samedi 28 novembre 2020, à améliorer les conditions sociales, soulignant que le gouvernement cherche à impulser le développement régional à travers une approche participative et globale avec toutes les parties.