L’Association des jeunes experts comptables de Tunisie (AJECT) a appelé, dans un communiqué publié lundi à Tunis, à éviter la prise de nouvelles mesures qui accablent les entreprises économiques , telles que l’article 36 du projet de loi des finances 2021, qui prévoit de détailler les factures d’achat lors des déclarations mensuelles.

L’AJECT a tiré la sonnette d’alarme contre la détérioration du climat des affaires dans le pays, soulignant la nécessité de se focaliser sur le sauvetage du système économique et social, en conciliant toutes les forces et les acteurs, dans l’objectif de mettre en place d’une vision politique et économique à court et moyen termes.

Cette vision doit viser la création de la richesse, en augmentant la production et la productivité, conformément aux principes de la liberté de l’initiative privée. Ceci exige d’entamer des réformes profondes, dont l’amendement des lois qui bloquent l’investissement.

Il s’agit également, d’améliorer la gouvernance des établissements publics et de mettre en place d’un système de contrôle efficace, en maîtrisant les dépenses publiques.

L’AJECT a recommandé de réaliser une réforme fiscale réelle en concrétisant le principe de l’équité fiscale, de limiter la pression fiscale, de moderniser l’administration, de simplifier et de numériser les procédures, ainsi que d’inciter à l’investissement et à l’exportation, en œuvrant à assurer une stabilité de la législation et à ne pas stipuler des lois à effet rétroactif qui bloquent l’investissement.

Elle a appelé à fixer des délais raisonnables pour les procédures et les décisions relatives à l’appui des entreprises économiques qui passent par des difficultés économiques suite à la crise issue de la pandémie du coronavirus.

Et de préconiser l’instauration d’un système de gouvernance chargé du suivi et de l’encadrement de ces entreprises et la mise en place de facilités réelles pour les entreprises, à appliquer dans des délais raisonnables.

Les facilités proposées par l’AJECT pour les entreprises impactées négativement par le COVID-19, concernent l’accès à des sources de financement bancaire ou autres, aux fins d’améliorer leur trésorerie et pouvoir faire face aux dépenses fixes, notamment les charges salariales.

Il s’agit aussi de reporter et de rééchelonner les dettes publiques (fiscale, sociale et douanières…) avec des conditions bonifiées et dans des délais raisonnables, en stipulant des incitations réelles et des exonérations pour préserver les emplois.

L’AJECT a également recommandé la mise en œuvre de services à distance, notamment en ce qui concerne les services du registre national.