L’Association des jeunes experts-comptables de Tunisie (AJECT) appelle à une réforme profonde et rapide de la formation préparant à l’examen national du Certificat d’études supérieures (CES) Révision comptable, dans le dessein d’adapter les cursus universitaires aux besoins de l’économie.

Cet appel intervient suite à l’annonce des résultats de l’épreuve écrite de l’examen national du CES Révision comptable de l’année académique 2021/2022, qui se sont illustrés – comme souvent – par un taux de réussite très bas, seulement 5,7% à la session de juin 2022, et 3,7% lors de la session de septembre.

Ainsi, ils ne sont que 41 candidats sur 724 à être admis à ce concours au cours de la première session et 25 candidats parmi 683 lors de la seconde, a précisé à l’Agence TAP, Moneim Taieb, président de l’AJECT.

L’AJECT a appelé à la simplification des matières enseignées ainsi que la suppression des contenus superflus, inadaptés, et complexes, à l’homogénéisation et la digitalisation des supports de cours à mettre à la disposition de tous les étudiants dans toutes les institutions universitaires.

Il s’agit également d’améliorer les processus de conception des examens, et d’instaurer des procédures transparentes et uniformes de correction et d’évaluation garantissant la représentativité de toutes les institutions universitaires.

Pour l’association, la communauté académique et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sont également appelés à procéder à une évaluation objective du système actuel d’enseignement des cursus comptables et à s’inspirer de bonnes pratiques internationales, tout en alignant la formation universitaire avec les attentes de la profession comptable et de l’économie nationale.

Le faible taux de réussite à l’examen national du CES Révision Comptable a, sans cesse, démotivé les candidats prétendant au diplôme d’expert-comptable, limité l’attractivité des universités publiques tunisiennes, tout en demeurant insensément inadapté aux besoins en ressources expertes de la profession comptable et de l’Economie nationale, a noté l’association.

Elle a rappelé que les besoins en ressources, exprimés par les cabinets comptables et les entreprises, ainsi que l’importance du potentiel d’exportation des services d’expertise comptable impliquent un rehaussement significatif du taux de réussite à l’examen national du CES Révision Comptable.

Cette pénurie des ressources freine le développement de la profession comptable et limite les perspectives de croissance de l’Economie nationale, a conclu l’AJECT.