Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a élaboré un plan prévisionnel, une sorte de “Plan B”, qui permettra d’assurer la continuité des cours, à travers l’apprentissage à distance, et qui sera activé en cas de besoin.

C’est ce qu’a révélé, vendredi 2 octobre 2020, olfa Ben Ouda, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui intervenait lors d’une séance de dialogue à l’Assemblée des représentants du peuple avec cinq membres du gouvernement, consacrée à la situation sanitaire, sociale et éducative dans le pays.

A cette occasion, Ben Ouda a expliqué que cette procédure permettra la continuité des cours en toutes circonstances et évitera leur interruption en cas d’aggravation de la pandémie Covid-19 en Tunisie.

Elle souligne que de nombreuses études scientifiques mettent en garde contre les effets négatifs de l’interruption scolaire, élément perturbateur du processus d’apprentissage et du niveau de scolarité des étudiants.

Elle indique que son département s’oriente également vers l’adoption d’un système intégré qui alterne entre l’apprentissage à distance et l’apprentissage présentiel.

Le département de l’Enseignement supérieur, ajoute-t-elle, est en train d’élaborer un programme de formation des formateurs dans le domaine d’usage des technologies modernes, appelant dans cette optique tous les enseignants à numériser leurs cours afin de parer à toute interruption et assurer un enseignement à distance, en cas de besoin.

Soutien à l’infrastructure numérique

Les efforts ont également été dirigés vers le soutien de l’infrastructure numérique du secteur en doublant le nombre de serveurs mis à la disposition des universités, une tâche qui reviendra à l’Université virtuelle de Tunis (UVT), et en augmentant la vitesse du flux Internet dans les établissements universitaires, a annoncé Ben Ouda, faisant savoir que son département coordonne avec le ministère des Finances pour investir dans ce processus au niveau de toutes les institutions universitaires.

Elle souligne également que les mesures en question permettront non seulement de surmonter les difficultés liées à la propagation de la Covid-19 en Tunisie, mais permettront également à l’Université tunisienne d’être au diapason des mutations technologiques modernes, sur la voie du renforcement du processus de “l’université intelligente” dans le pays.

Nouvelles prérogatives aux universités…

Elle a ajouté que le ministère avait décidé d’attribuer aux conseils universitaires et aux conseils scientifiques des prérogatives supplémentaires dans le but de leur conférer une flexibilité au niveau de la prise de décision pédagogique, notant que les délais de dépôt et de délibération des thèses de doctorat ont été prolongés et que les structures pédagogiques sont invitées à gérer avec souplesse la mesure d’exclusion des examens.

Un nouveau protocole sanitaire dans les universités

D’autre part, Ben Ouda a affirmé qu’un protocole de santé sera activé dans les universités, et qui sera compatible avec la situation sanitaire du pays, à condition de son adaptation aux spécificités du secteur, notant que les opérations de stérilisation et les campagnes de sensibilisation seront intensifiées afin de respecter les orientations générales incluses dans le protocole sanitaire, en coordination avec les autorités régionales.