Contrairement aux bruits qui sont véhiculés sur les réseaux sociaux et les sites experts de la désinformation, le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, ne négociera pas avec le “bandit“ d’El Kamour. En tout cas, il n’y a rien d’officiel. C’est ce qui nous a été confirmé par Sameh Meftah, responsable de la communication du chef du gouvernement qui nous a précisé que dans les heures qui viennent, il y aura du nouveau dans la crise d’El Kamour.

Une crise qui a fait fuir des investisseurs étrangers dans le secteur des hydrocarbures face à l’impuissance d’un Etat et d’un gouvernement encore plus populistes que les meneurs de trouble à Tataouine et lesquels, dans un autre pays, auraient été jugés pour menaces sur la sécurité économique du pays.

Dans un autre pays, mais pas dans la Tunisie « démocratique » bien sûr, ces activistes destructeurs auraient été jugés et condamnés, parce que contrairement aux lois promulguées par des députés qui raisonnent en populace ignare et limitée, le travail se mérite, ce n’est pas un droit. Il faut batailler pour avoir du travail et occuper un poste. Il en est ainsi dans toutes les démocraties du monde sauf dans celle des décideurs populistes à l’écœurement.

A Gafsa, le drame est autre ! Les jeunes sont manipulés par des lobbys au service de politiques qui ont acheté leurs sièges à l’ARP et qui font tout pour que le phosphate fabriqué dans les mines ne soit pas transporté aux centres de transformation et de raffinage. Ceci bien entendu au vu et au su des autorités publiques qui ne réagissent pas pour que les droits-hommistes payés par Soros et autres donneurs d’ordre internationaux ne les accusent pas de s’être attaquée aux libertés de manifester et de s’exprimer. Manifester oui, mais bloquer toute une industrie, c’est encore une fois une menace sérieuse sur la sécurité économique du pays.

On oublie qu’aux Etats-Unis, pays envahisseur de l’Irak, il y a eu Guantanamo ! Personne aux USA n’ose parler de liberté lorsque la sécurité commerciale du pays est menacée. Mais comment comparer les patriotes, les vrais qui défendent leur pays même quand il commet la pire des atrocités avec les apprentis démocratiques qui mangent à tous les râteliers et sont payés en devises pour détruire leur pays. 

La Tunisie pour la première fois importatrice de phosphate !

« La Tunisie, deuxième producteur et exportateur mondial de phosphate, avec une croissance de -21,6% au cours du deuxième trimestre, des finances publiques déficitaires…, importe cette même matière d’un autre pays qui ne compte même pas parmi ses grands producteurs ou exportateurs. Et, les médias rapportent l’information sans la moindre critique », dénonce, hors de lui, l’ancien banquier Mohamed Ali Daoues. Il continue sur sa lancée : « Quel pays de m… et quels dirigeants avons-nous qui ne sont même pas dignes pour être jetés à la poubelle comme on le fait dans certains pays ! Ils manquent d’audace et/ou de compétence pour apporter des solutions à notre quotidien sans parler de notre futur qui est de plus en plus incertain. Ils doivent avoir honte ! ».

En Tunisie, le laxisme de tous les gouvernements sont tellement choquants qu’ils nous donnent l’impression qu’ils sont complices de la destruction du tissu économique national.

Ceci sans oublier les députés qui protègent les artisans de la contrebande dans notre pays et que les troubles de Tataouine et le blocage des centres de production pétroliers servent leurs intérêts ce qui les incite à les faire perdurer.

Quid des promesses non tenues ?

Quant aux promesses non tenues de la part de nombre de gouvernements, notamment celui de Youssef Chahed, elles ne justifient pas la paralysie de tout un secteur par des activistes qui disposent de gros moyens selon nombre de témoins. Moyens à propos desquels une enquête doit être ouverte.

Faiza Guenaoui, consultante, dénonce dans un post FB l’arnaque du siècle en Tunisie, celle des chômeurs non diplômés et des autres dont les diplômes ne valent pas grand-chose sur le marché du travail et qui refusent de travailler parce qu’ils estiment être surqualifiés. Triste héritage que celui nourri tout au long de l’ère Ben Ali des sous-qualifiés sur diplômés et qui, aujourd’hui, sont devenus une armée défendue même par le président de la République, mais surtout par des députés ignorants des enjeux socioéconomiques qu’ils viennent d’adopter une loi imposant le recrutement des chômeurs diplômés (resic) dans la fonction publique.

Un Etat sur le bord de la faillite qui n’est même pas sûr de pouvoir honorer ses engagements envers les fonctionnaires en poste dans les quatre mois à venir !

Le marché manque de 11 000 électriciens

Pour Faiza Guenaoui, il n’y a pas de chômage en Tunisie, la réalité est que : « depuis 2012, 8 000 Ivoiriens travaillent en Tunisie, sont payés chaque mois et leurs billets d’avions aller/retour sont payés chaque mois.  La réalité est que nous avons des chantiers en arrêt parce que nous n’avons plus des techniciens. Le marché est en manque de 11 000 électriciens, un tôlier avec une ancienneté de 3 ans est payé 1 300 dinars le mois, sans parler du plombier et du soudeur.

Des entreprises allemandes installées en Tunisie qui offrent un salaire minimum de 940 dinars ne trouvent pas preneurs. Il y a deux ans, ces entreprises étaient demandeuses de 6 890 postes. 60% des terres agricoles ne sont pas exploitées, et les récoltes d’olives ne trouvent pas des cueilleurs ».

C’est ça la réalité de la Tunisie et celle du chômage à quelques exceptions près ! On n’a pas vu des personnes brillantes, modestes et travailleuses subir la malédiction du chômage pendant longtemps. Nous avons vu des jeunes qui arrachent leur poste par force humilité et engagement. Ils ne se positionnent pas en victime et ne crient pas haut et fort que travailler est un droit. Ils sollicitent un emploi, subissent les questions/réponses des entretiens d’embauche et leur stress, acceptent d’exécuter des métiers ingrats le temps de dénicher la place qu’ils méritent.

Mais parce qu’une classe politique médiocre a choisi de faire de tous les chômeurs des victimes même quand ils sont incompétents ou paresseux, le pays ne sortira pas de sitôt de la crise de chantage au travail.

« Quand on vous demande si vous êtes capable de faire un travail, répondez : “ bien sûr, je peux“. Puis débrouillez-vous pour y arriver », disait Theodore Roosevelt.

En Tunisie, une grande partie des demandeurs d’emplois veulent que le poste corresponde à leurs attentes, généralement très en dessus de ce qu’ils valent réellement, d’où la nécessité de casser le mythe des surdiplômés sous-qualifiés !

Amel Belhadj Ali