Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) appelle la présidence du gouvernement à revoir sa politique de communication de manière à faire preuve de transparence et d’une plus grande ouverture envers les médias, à respecter le droit du journaliste à l’obtention d’une information précise et rapide et à supprimer toutes les entraves bureaucratiques qu’il rencontre dans son travail.

L’appel du SNJT intervient suite aux agressions sur des journalistes durant le mois de mai 2020.

Dans le rapport de son unité d’observation du centre de sécurité professionnelle publié lundi 8 juin 2020, le syndicat exige de l’exécutif l’annulation de toutes les notes et les obstacles administratifs devant les journalistes pour faciliter l’obtention de l’information durant la couverture sur le terrain de tous les travaux au sein des administrations publiques relevant de la présidence du gouvernement.

Le SNJT demande, également, à l’Assemblée des représentants du peuple d’annuler l’initiative de la coalition Al-Karama relative à l’amendement du décret-loi 116 organisant la communication audiovisuelle et d’œuvrer vers une loi organique à cet effet.

Le syndicat souligne, dans ce sens, l’impératif pour le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) d’examiner les domaines d’intervention du parquet dans l’organisation du secteur de la communication audiovisuelle et d’activer le rôle du CSM pour s’opposer au principe de la double peine dans les dossiers ayant trait à son organisation.

Il a, également, exhorté les intervenants sociaux à respecter la nature du travail des journalistes et à obliger leurs affiliés à mettre fin aux pratiques violentes contre les journalistes sur le terrain.

Le SNJT a indiqué que son unité d’observation a enregistré 10 agressions sur un total de 16 signalements d’agression durant le mois de mai. Ces signalements ont été reçus sous forme de communication directe ou sur les réseaux sociaux, précise le syndicat.