Soit réellement l’organisme onusien est sûr de sa science, soit il veut attirer l’attention sur les “levées progressives“ déjà en cours dans plusieurs pays lesquelles risquent de déclencher une nouvelle vague de la pandémie de Covid-19.

Et tout état de cause, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avertit sur le fait que le nouveau coronavirus pourrait «ne jamais disparaître» et même devenir une maladie avec laquelle l’humanité devra apprendre à vivre, alors que le bilan mondial s’approche, jeudi 14 mai 2020, des 300 000 décès, rapporte journaldemontreal.com.

En effet, lors d’une conférence de presse virtuelle à Genève (Suisse), Michael Ryan, directeur des questions d’urgence sanitaire à l’OMS, explique : «Nous avons un nouveau virus qui pénètre la population humaine pour la première fois et il est en conséquence très difficile de dire quand nous pourrons le vaincre. Ce virus pourrait devenir endémique dans nos communautés, il pourrait ne jamais disparaître».

Du nouveau dans la transmission du virus

Et ce n’est pas tout. En effet, une nouvelle étude montre que “le coronavirus pourrait bien se transmettre non seulement par la toux ou l’éternuement mais même par la parole. Les microgouttelettes de salive générées par la parole peuvent rester suspendues dans l’air d’un espace fermé pendant plus de dix minutes“, selon une expérience publiée mercredi 13 courant dans la revue PNAS.

La Chine pirate les recherches américaines

Sur un autre plan, cette pandémie n’en finit pas d’envenimer les relations américano-chinoises. Ainsi, les Etats-Unis, avec un total de 84 000 morts, ont accusé mercredi la Chine “de chercher à espionner leurs chercheurs dédiés à la lutte contre le nouveau coronavirus“.

En effet, les Américains estiment que «le secteur de la santé, mais aussi ceux de la pharmacie et de la recherche, sont “ciblés“ par la Chine qui, via des pirates informatiques, des étudiants ou des chercheurs, tente de leur voler leurs travaux sur un vaccin, des traitements ou de nouveaux tests de dépistage, ont accusé les États-Unis».

Bien entendu Pékin nie en bloc ces accusations et crie aux “calomnies“… jusqu’à preuve du contraire.

Par ailleurs et au-delà de ces accusations, Rick Bright, haut responsable sanitaire limogé récemment par Donald Trump, estime pense que “les États-Unis n’étaient pas assez préparés pour faire face au virus. Faute de réponse coordonnée, il y aura une recrudescence des cas à l’automne et 2020 sera l’hiver le plus sombre de l’histoire“.

Pour sa part, Jerome Powell, le président de la FED, prévient : «… les dommages de la pandémie sur les Etats-Unis pourraient être durables, et il faudrait peut-être de nouvelles aides, en plus des quelque 2 900 milliards de dollars de soutien déjà débloqués ».

Quid de la réouverture des frontières ?

Voilà on y est. Sans doute, l’avertissement de l’OMS est lié à la volonté et aux appels de plusieurs pays pour la réouverture des frontières. C’est le cas par exemple de la Commission européenne qui «a souhaité mercredi une réouverture concertée et non discriminatoire des frontières intérieures de l’UE afin d’empêcher le naufrage du secteur du tourisme, qui représente 10% du PIB et 12% des emplois dans l’Union ».

C’est un nœud gordien pour plusieurs pays : ouvrir ou ne pas ouvrir les frontières.