Lors de son examen, mardi 14 avril 2020, par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le projet de loi portant approbation de la convention relative à la création de l’Alliance mondiale des zones arides a suscité de divergences de vue.

Pour le député du Parti Destourien Libre (PDL), Thameur Saad, le terme ” alliance ” renferme une connotation militaire, outre le fait que la convention renvoie implicitement à des alliances qui sont de nature à porter atteinte à la sécurité alimentaire de l’Algérie et de l’Egypte.

Son homologue de Tahya Tounes, Mustapha Ben Ahmed, a quant à lui fait observer que le volet consacré au financement dans le secteur de l’eau manque de clarté.

Pour Hatem Mliki, député du parti Kalb Tounes, cette convention demeure ” bien loin de la réalité ” car elle se focalise uniquement sur les questions agricoles, au détriment des changements climatiques et du développement durable.

Selon lui, cette convention ne prévoit pas de cadre géopolitique et régional, appelant à cet égard à réviser ce texte.

Le député du Front Populaire, Mongi Rahoui, a souligné que cette convention est ” dangereuse “, d’autant que, selon lui, la loi tunisienne interdit la possession de terres agricoles par les étrangers.

Et d’ajouter que cette convention dans sa version actuelle accorde le pouvoir décisionnel au bureau exécutif de l’alliance, ce qui constitue, a-t-il dit, une menace pour la Tunisie.

En revanche, le député Abderazek Aouidet a souligné que ce projet de loi revet une importance capitale pour la Tunisie dans la mesure où elle dispose d’une importante superficie de zones arides, ajoutant que cette convention lui permet aussi de bénéficier de financements et d’expertises dans ce domaine.

Le député du Courant Démocratique, Mohamed Ammar a indiqué que ce texte , qui est proposé à 51 pays de plusieurs continents, est en complémentarité avec d’autres lois qui sont de nature à consacrer la sécurité alimentaire en Afrique.

Moez Hadj Rhouma, député du mouvement Ennahdha, estime que cette alliance pourrait apporter des réponses à certaines questions liées notamment à l’énergie, la recherche scientifique, l’eau et la sécurité alimentaire.