Quand les flammes dévorent la maison, n’attendons pas que tout tombe en ruine et se transforme en cendres, essayons de penser à la reconstruction de la bâtisse tout en éteignant le feu.

C’est ce que ne cesse de faire la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), dont les premiers responsables, conduits par Tarak Cherif, ont eu à voir tour à tout le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie avec lequel a été fait un plaidoyer en bonne et due forme avec pour objectif de maintenir les IDE en Tunisie et en ramener de nouveaux.

Les discussions ont porté sur la nécessite d’encourager les investissements directs étrangers (IDE) et de rassurer les investisseurs en rendant homogène la notion de statut de résident, indépendamment des administrations concernées (ministère de l’Intérieur, ministère des Finances, BCT).

Elle a aussi appelé ce que l’investisseur étranger, non-résident au départ de son projet, puisse transférer son investissement et le produit de son investissement, sans conditions de change et autoriser le rapatriement de 50% des revenus des salariés étrangers
employés en Tunisie dans des projets exportateurs, sans conditions de change.

« Il est très important pour les investisseurs étrangers de retrouver confiance en la Tunisie et particulièrement en la BCT ce qui veut dire que l’export ne doit plus évoluer dans un cadre aussi fluctuant que celui vécu ces dernières années… Il serait judicieux que la BCT entreprenne une stratégie convaincante et rassurante pour les détenteurs de devises en Tunisie afin de les inciter à les laisser sur place, voire à encourager le transfert de devises de l’étranger pour des produits d’épargne.

Il serait intéressant de créer un produit d’épargne, en devise, à 0,5%, qui inciterait à conserver les devises en Tunisie puisqu’à l’étranger c’est le même rendement (livret A d’épargne en France).

De plus, la personne (morale ou physique) qui détient des devises pourrait les convertir en dinars tunisiens, à la condition qu’on lui garantisse son capital en devises, sans condition, et moyennant une rémunération aux conditions du marché intérieur, puisque devises converties (10% plus ou moins aujourd’hui).

Cet argent pourrait être bloqué 5 ans, 10 ans… comme un plan d’épargne, et versé en dinars tunisiens.

Il est certain que beaucoup de Tunisiens résidents à l’étranger apprécieraient un tel produit. Une telle politique innovante et audacieuse inversera la tendance, et d’une situation de fuite de devises à l’étranger, se créeront les conditions d’une situation vertueuse où les devises restent, et même viennent en Tunisie».

A.B.A