Le conseil d’administration de la BERD vient d’approuver, à la fin de la semaine dernière, la constitution d’un “Fonds de solidarité ” de 1 milliard d’euros pour des mesures d’urgence visant à aider les entreprises à travers ses régions d’opérations, à faire face à l’impact de la pandémie du coronavirus.

Selon un communiqué de la banque publié lundi, il s’agit là de la première phase de réponse à la crise, la Banque étant prête à renforcer son action si nécessaire au moment opportun.

Dans le cadre de ce programme d’urgence, la BERD mettra sur pied un ” dispositif de résilience ” pour proposer un financement aux clients existants de la BERD qui ont de solides paramètres fondamentaux mais connaissent des difficultés de crédit temporaires.

A ce titre, le Président de la BERD, Suma Chakrabarti, a indiqué que ” la pandémie du COVID-19 et ses conséquences économiques sont un défi sans précédent pour la BERD et ses pays d’opérations “.

Parmi les mesures planifiées par la Banque, figurent une expansion du financement des échanges et l’apport d’un financement à court terme de deux ans maximum via des institutions financières, en particulier pour appuyer des PME.

La Banque s’efforcera de proposer des facilités de fonds de roulement à court terme de deux ans maximum à d’autres entreprises et promoteurs d’énergie, ainsi qu’une restructuration de bilan et des liquidités à court terme aux clients des secteurs des municipalités, de l’énergie et des infrastructures.

Elle évaluera les besoins en matière de restructuration des prêts existants, y compris la possibilité de prolonger leurs durées et de modifier d’autres conditions, et se servira de sa capacité à décaisser les fonds en monnaie locale, notamment en convertissant éventuellement les facilités existantes en monnaie locale.

Selon les anticipations des économistes de la BERD, les résultats économiques seront affectés dans toutes ses régions d’opérations, la croissance se tassant tout particulièrement en Asie centrale mais aussi en Europe orientale et dans le Caucase, en Russie et en Europe du Sud-est.

Les pays étroitement intégrés dans des chaînes d’approvisionnement mondiales et, plus particulièrement, ceux dépendant directement de la Chine et de l’Europe, subiront probablement les conséquences les plus lourdes du virus. L’industrie du tourisme sera sans doute affectée dans de nombreux pays de la BERD.

L’effondrement récent des cours du pétrole aura aussi un impact sur les pays producteurs de pétrole dans les régions d’opérations de la BERD et les flux de fonds provenant de travailleurs de retour dans leurs pays d’origine devraient aussi se ralentir.

A rappeler que la Tunisie est entrée à la BERD, le 29 décembre 2011.