Le plan de réforme du système national de formation professionnelle et les objectifs de la stratégie nationale pour l’emploi ont été au centre d’une réunion, organisée jeudi 6 février à Tabarka par les structures compétentes, en présence du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle par intérim, Taoufik Rajhi.

Aïcha Zemni, chargée de mission auprès du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a indiqué à cette occasion que le plan de réforme du système national de la formation professionnelle, vise à intégrer le système de formation dans la vision nationale globale relative à la préparation et au développement des ressources humaines, à la promotion de la qualité de la formation professionnelle et à l’instauration des bases d’une bonne gouvernance dans ce domaine.

Il s’agit également, ajoute Zemni, de “réviser le système de financement lié à la formation professionnelle, afin qu’il réponde mieux aux aspirations des individus, des institutions, des régions et de la société et pour consacrer le principe de l’apprentissage tout au long de la vie”.

Ces objectifs sont à atteindre à travers un ensemble d’indicateurs, dont notamment, l’augmentation du taux d’orientation vers la formation professionnelle de 4% à 20% à l’horizon 2022, l’augmentation du taux d’intégration des diplômés de la formation professionnelle sur le marché du travail de 50% à 70% au terme de 2022, la réduction du taux d’abandon enregistré au niveau de cette filière pour le faire passer de 35% à 10% à l’horizon 2022 et l’adoption d’un modèle de gouvernance qui définit les rôles et les relations des acteurs du système au triple niveaux, national, régional et local.

De son côté, la directrice générale de la promotion de l’emploi et coordinatrice du projet d’élaboration de la stratégie nationale pour l’emploi, Faiza Kalel, a indiqué que la stratégie qui adopte le principe du partenariat avec les acteurs sociaux, en particulier avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), vise à fournir des postes d’emploi pour toutes les catégories sociales ainsi qu’à valoriser l’innovation.

Rajhi a pour sa part indiqué que, la situation relative au chômage en Tunisie nécessite la promulgation d’une série de textes de lois, dont notamment une loi sur le financement participatif, la banque des régions, une loi sur le climat des affaires, outre la présentation d’une série de projets de lois, dont une loi sur l’économie solidaire et sociale, soumise actuellement à l’examen de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), en vue de faire face au fléau du chômage dont souffrent des centaines de milliers de jeunes, ajoutant que l’Etat compte également sur le secteur privé en matière d’investissement et de création de postes d’emploi.