“La lutte contre la discrimination et la violence à l’égard des femmes dans les législations”, tel était le slogan de la table ronde régionale d’experts qui a eu lieu, lundi à Tunis, dans le cadre du programme régional sur “La lutte contre la violence à l’égard des femmes dans le sud de la Méditerranée” lancé par l’initiative féministe euro-méditerranéenne et une coalition de 9 organisations concernées par les droits de la femme dans 7 pays, la Tunisie, l’Algérie, l’Egypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc et la Palestine.

Des experts ont proposé, lors de cette rencontre régionale, des projets de loi alternatifs qui remplaceraient les lois discriminatoires à l’égard des femmes qu’ils ont identifiées dans la législation des sept pays arabes.

La professeur en droit constitutionnel, Salsabil Klibi, a indiqué, dans une déclaration à l’agence TAP, que les projets de lois alternatives aux lois discriminatoires, qui ont été préparés par des experts lors de cette table ronde régionale, seront présentés aux autorités et aux partis politiques, à la clôture du forum régional de lutte contre la discrimination contre les femmes dans la législation qui se tiendra à partir du 10 décembre 2019, et se poursuivra pendant deux jours.

Klibi a souligné que les experts ont identifié de nombreuses lois discriminatoires qui existent dans la législation de la plupart des pays du sud de la méditerranée, ajoutant que ces lois concernent particulièrement la famille, l’espace public et les domaines économique et politique.

Il s’agit de lois liées à la polygamie, à l’âge minimal exigé pour le mariage ainsi qu’à l’autorisation parentale exigée même pour les femmes adultes.

Les lois discriminatoires à l’égard des femmes incluent, également, la discrimination fondée sur le sexe en ce qui concerne la progression de carrière et l’emploi dans les secteurs privé et public.

La secrétaire générale de l’association ” femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement “, Mounira Hammami, indiquera pour sa part que la Tunisie était un exemple à suivre en matière de législations liées à la lutte contre la discrimination à l’égard des femmes. “Il existe, cependant, a-t-elle dit, en Tunisie, certaines lois discriminatoires qui nécessitent d’être amendées dont notamment la loi sur l’égalité dans l’héritage et la loi sur la dot avant la consommation du mariage”.