“Le boycott économique des enfants de la rue et des mendiants est un moyen efficace pour les protéger afin qu’ils ne continuent pas à adopter ce moyen facile pour gagner de l’argent”, estime Anis Oun Allah, délégué de la protection de l’enfance dans la région de Tunis.

Lors d’un séminaire organisé à Tunis par le centre des études juridiques et judiciaires sur la protection des enfants en Tunisie, mercredi 4 décembre, Anis Oun Allah a affirmé que la lutte contre la mendicité et le travail des enfants dans les rues doit être basée sur une initiative citoyenne pour boycotter toutes leurs activités commerciales dans les rues.

Il a ajouté qu’un grand nombre d’enfants fuient les centres d’accueil pour travailler dans les rues soit dans la vente de produits de consommation soit dans la mendicité pour gagner plus d’argent au lieu d’être dans les centres de formation professionnelle ou dans les écoles publiques.

Il a, en outre, rappelé que les délégués de la protection de l’enfance en Tunisie appellent à l’amendement du code de l’enfance créé en 1995 pour préciser leurs missions de médiation dans les délits de l’enfance et conformer le code aux nouveaux abus enregistrés contre l’enfance.

Oun Allah souligne que la loi permet au délégué de l’enfance de prendre les mesures nécessaires pour protéger l’enfant et ne définit pas la responsabilité de dépôt des enfants de la rue dans les centres de protection.

De son côté, le directeur du centre des études juridiques et judiciaires relevant du ministère de la Justice, Mounir Ferchichi, indique que ce séminaire est organisé les 4 et 5 décembre à l’occasion de la célébration du 30ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant indiquant que le centre réalise, dans le cadre de ses activités, des études et des rencontres sur le développement de la législation relative à l’enfance.