Un cadre politique et réglementaire stable et prévisible, encourageant les investissements et favorisant la croissance du secteur énergétique sud-africain, doit être créé, affirme Gwede Mantashe, ministre sud-africain de l’Energie et des Ressources minérales.

Mantashe a fait cette déclaration à l’occasion de son premier discours sur le budget de l’énergie devant le Parlement depuis la fusion de son portefeuille des Ressources minérales avec celui de l’Energie, suite aux élections générales qui ont eu lieu en Afrique du Sud en mai 2019.

En annonçant l’allocation d’un budget de 7,44 milliards de rands au secteur de l’énergie, il a fait remarquer que le secteur, en déclinant de 6,9%, avait contribué négativement à hauteur de 0,1% à la croissance du PIB au premier trimestre 2019, celui-ci affichant une baisse de 3,2%.

«En dépit du climat économique actuel et de dotations limitées, nous devons assurer un approvisionnement sûr et durable en énergie, a-t-il déclaré. Dans un tel contexte, nous devons utiliser diverses ressources énergétiques en quantités durables à des prix abordables et, conscients des exigences environnementales, soutenir la croissance et le développement économiques».

Législation

Le ministre a réitéré sa récente annonce selon laquelle des travaux sont en cours pour améliorer le projet de Loi développement sur les ressources pétrolières «afin de garantir la certitude de la politique en faveur du secteur pétrolier en amont, un domaine relativement nouveau dans l’économie de notre pays mais qui représente un potentiel élevé de croissance du PIB, de contribution au budget de l’État et de création de nouveaux emplois, dont nous avons tant besoin».

Il a déclaré que le projet d’amendement à la loi sur le gaz vise à tirer parti des ressources gazières disponibles, notamment de celles de la région du Karoo et des découvertes récentes réalisées dans le champ de Brulpadda, en facilitant la mise en œuvre des projets gaz-électricité.

Plan de ressources intégré (PRI)

Le plan de ressources intégré (PRI) – qui concerne un mix énergétique diversifié comprenant toutes les formes de technologies énergétiques telles qu’un charbon plus propre, le gaz, l’énergie hydraulique, les énergies renouvelables et les batteries de stockage – est en cours de finalisation au Conseil national pour le développement économique et le travail (NEDLAC) et sera transmis au Conseil des ministres en septembre, en vue de son approbation, a affirmé le ministre.

«Notre pays doit éviter le débat polarisé en cours actuellement sur l’énergie, qui oppose le charbon aux énergies renouvelables. Le débat devrait porter sur l’utilisation efficace de toutes les sources d’énergie dont nous disposons, afin d’assurer la sécurité des approvisionnements», a-t-il poursuivi.

Développement d’une industrie gazière

Afin d’atténuer l’impact de l’augmentation des tarifs de l’électricité sur le coût de faire des affaires Afrique du Sud, nous envisageons de recourir davantage au gaz naturel, a déclaré le ministre.

Alors que la majorité de l’approvisionnement en gaz naturel du pays est fournie actuellement par des importations via le pipeline de la Mozambique Pipeline Investment Company (ROMPCO), il est nécessaire d’étudier des options plus économiques, notamment en accélérant les activités d’exploration du gaz naturel de l’Afrique du Sud.

En attendant, la possibilité d’augmenter et d’étendre l’approvisionnement en gaz au-delà de 2023 sera discutée avec le Mozambique, et du gaz naturel liquéfié (GNL) sera importé via la zone de développement industriel de Coega.

La définition de la route à suivre pour assurer le succès du secteur pétrolier et gazier sud-africain, la suite à donner à l’enthousiasme lié à la découverte du gisement de Brulpadda, le contenu local et l’augmentation du potentiel du « gas-to-power », autant de questions qui seront au centre des discussions lors de la «South Africa Showcase», une nouveauté de l’édition 2019 de l’Africa Oil Week (Africa-OilWeek.com).

Communiqué