Une convention-cadre pour la réalisation de la deuxième génération du programme d’aménagement et d’intégration des quartiers populaires a été signée, jeudi, par le ministère de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire et celui des Affaires locales et de l’Environnement, ainsi que Agence de Réhabilitation et de Rénovation urbaine (ARRU), et ce, en présence du chef de gouvernement, Youssef Chahed.

Ce programme, qui concerne 146 quartiers dans différentes régions de la République, ce qui représente environ 780 mille habitants, s’étalera sur la période 2019-2024. Il comportera le raccordement au réseau de l’eau potable, sur une distance de 145 km, la mise en place de 243 km du réseau d’assainissement et de 116 km du réseau de drainage des eaux pluviales.

Le programme prévoit, aussi, selon le document technique, préparé par l’ARRU, l’aménagement de 1245 km de routes, la construction de 50 structures sportives ou culturelles, l’aménagement de 16 espaces industriels et des lotissements destinés à la construction dans quelques régions d’intervention, afin de lutter contre la construction anarchique, ainsi que l’amélioration de 14516 logements et l’installation de plus de 28 mille points lumineux publics.

Le coût global du projet est estimé à 635 millions de dinars (MD). Il sera financé à hauteur de 21% par l’Etat tunisien et de 13% par l’Union Européenne, sous forme d’un don. Le reste de l’enveloppe sera mobilisé, grâce à deux crédits qui seront contractés auprès de l’Agence Française de Développement (33%) et la Banque Européenne de l’Investissement (33%).

Les municipalités s’engageront à assurer les opérations de maintenance et de suivi des projets réalisés dans le cadre de la première et la deuxième génération de ce programme d’aménagement de quartiers populaires.

Le chef de gouvernement a indiqué, à cette occasion, que ce programme va de pair avec la vision du gouvernement sur le rôle social de l’Etat, qui se soucie de l’amélioration des conditions de vie des citoyens dans ces quartiers, afin de réduire les disparités sociales entre les régions.

Il a ainsi rappelé que le gouvernement a adopté plusieurs mécanismes et projets, dans ce dessein, et ce, dans le cadre d’une approche participative avec les municipalités, à même de consacrer le principe de la décentralisation.

De son côté, le ministre de l’Equipement, de l’habitat et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Selmi a souligné que la deuxième édition du programme National de Réhabilitation des Quartiers Populaires (PNRQP I) vise à contribuer à la réalisation de l’intégration effective des habitants concernés aux plans socio-économiques et culturels.

Pour sa part, le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Mokhtar Hammami a appelé les conseils municipaux élus à concevoir aux mieux les modèles d’aménagement urbains, tout en mettant l’accent sur la nécessité de se concentrer sur l’aspect préventif pour empêcher l’expansion des zones anarchiques.

Pour mémoire, la première génération du programme de réhabilitation et d’intégration des quartiers d’habitation (PNRQP1), (2012-2021) d’un coût de 611,5 millions de dinars, concerne 155 quartiers, 172 480 logements et 864500 habitants.

Le programme consiste à l’aménagement de 1386 km de voiries, la création et extension de 388 Km de réseaux d’assainissement et la réalisation de 52 km de réseaux de drainage des eaux pluviales.

La première version du PNRQP prévoit, en outre, la mise en place de 28200 points lumineux, la réalisation de 231 km de réseaux d’eau potable, l’amélioration de 16 150 logements et la construction de 110 équipements socio-collectifs et 32 locaux industriels.

Le Chef du gouvernement, Youssef Chahed a inauguré, jeudi matin, la salle des sports individuels de la région d’El Bokri, à Sidi Thabet (gouvernorat de l’Ariana), réalisée par l’ARRU moyennant une enveloppe de 700 mille dinars, et ce, dans le cadre du programme national de réaménagement des quartiers populaires.