
Dans son allocution, il n’a pas manqué de féliciter les «invités de la Tunisie et de Sfax», notamment africains, tout en déclarant que «2019 sera l’année de l’Afrique, étant donné la profondeur stratégique de la Tunisie. La feuille de route actuelle du gouvernement vise à renouer avec les marchés africains».
Le secrétaire d’Etat ajoutera que «ce Salon méditerranéen du bâtiment est un carrefour des institutions tunisiennes et africaines, en ce sens qu’il fournit d’importantes opportunités aux entreprises tunisiennes de poursuivre leur exploration des marchés africains dans le secteur de l’infrastructure et des travaux publics, qui est le centre d’intérêt de cette nouvelle session du MEDIBAT».

La Tunisie a également obtenu le statut de partenaire de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest), et a signé le protocole de création de la Zone du libre-échange continentale (ZLEC) en 2018.
M. Ferjani a aussi évoqué les obstacles logistiques auxquels font face les opérateurs économiques tunisiens. En effet, il estime que des problèmes de transport et de transferts de fonds continuent de ralentir et d’entraver les échanges commerciaux de la Tunisie avec l’Afrique. L’accélération de l’allure des transactions est tributaire de l’ouverture de lignes aériennes directes et d’une ligne maritime reliant la Tunisie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Ghana.
Concernant le Forum économique proprement dit, le thème de cette édition porte sur «Le renforcement du Partenariat Public Privé (PPP) dans le secteur du bâtiment et de l’infrastructure». C’est dans ce cadre que plusieurs projets d’infrastructures et du bâtiment en Afrique ont été présentés, à savoir dans la zone de la CEDEAO (15 pays), mais aussi individuellement au Gabon, Togo, Cameroun, Mali, Niger, Sénégal, RD Congo et Côte d’Ivoire.

M. Traoré a tout d’abord indiqué que la présence de la CEDEAO à cette 15e édition du MEDIBAT vise entre autres à trouver des bailleurs et des partenaires potentiels pour les grands projets qui figurent dans le Plan directeur 2018-2040 de l’organisation ouest-africaine.
Ensuite, devant des experts, des professionnels tunisiens des bureaux d’études et des entreprises dans le secteur du BTP, il a présenté le profil général d’un projet gigantesque, qu’est le corridor d’autoroutes de plus de 2000 Kilomètres qui reliera cinq pays d’Afrique de l’Ouest, c’est-à-dire d’Abidjan à Lagos en traversant la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigéria.
Un autre projet routier, maritime et ferroviaire de la CEDEAO a lui aussi été présenté par l’expert de la CEDEAO, à savoir le corridor reliant Praia à Dakar en passant par la Gambie, la Sierra Leone et le Liberia.
Pour leur part, les représentants nigériens ont présenté au total 11 projets, dont celui d’une centrale nucléaire, celui de logements sociaux, d’une usine d’emballage, d’un dépôt de gaz dans 8 régions du pays.
Quant au représentant du Sénégal, il a fait part du nouveau cadre juridique de son pays lequel a été scindé en deux : délégation des services et les contrats de partenariat.
Il a aussi présenté des projets de construction de sièges sociaux pour les organisations internationales et nationales voire des entreprises au Sénégal, ainsi que le lancement de projets de construction de logements sociaux dans l’ensemble du pays.
Création d’une Chambre mixte tuniso-congolaise
Après avoir dédié une journée au Togo, au cours du 2ème jour du MEDIBAT, une autre journée pays a été au menu du vendredi 8 mars, c’est-à-dire la 3ème journée, en l’occurrence la RDC.
Outre des projets d’infrastructures au RD Congo (logements sociaux, transport, matériaux de construction…), la plus importante annonce a concerné la création d’une Chambre mixte de commerce et d’industrie tuniso-congolaise.


