Un paysage politique qui, pour le moins qu’on puisse dire, n’inspire pas confiance. Une suite de désillusions et de déceptions face à un rendu des élus qui ne correspond pas aux vœux des Tunisiens et ne répond pas à leurs attentes, et un exercice gouvernemental approximatif, ont été à l’origine de nombre d’initiatives émanant de la société civile considérant comme un devoir que celui de remettre le pays sur les rails.

“La société civile, cinquième pouvoir“, c’est le thème d’une conférence de presse organisée jeudi 7 février au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).

Les artisans de cette initiative sont les associations «Tounis ma Thounich, Houmet Tounis, Halloumou, Tunisie en Action, Initia Law, AVEHC, les amateurs du théâtre, le réseau Platess (25 associations), La Voie de concorde et de la citoyenneté, Amal, Sadiki et la Fondation Tunivision.

L’objectif, comme l’explique Maher Gaida, président de Tunisie en Action, est de créer un groupe de pression pour orienter le choix des votants vers les meilleurs profils. «Ceux qui ont la compétence, l’intégrité, l’audace et qui ont surtout assez d’amour pour la Tunisie et pour le peuple pour qu’élus ou occupant des postes de responsabilités assurent. Nous voulons remplacer les égos par le drapeau. Nous ne pouvons plus accepter que l’on se joue de l’intérêt du pays pour protéger des intérêts égoïstes».

Il est rejoint par Marouene Bouloudhnine, président de Houmet Tounes, qui a déclaré que l’union des forces civiles du pays ne se contentera pas de déclarations mais proposera des solutions concrètes aux maux du pays et pourrait également participer au processus politique en soutenant des candidats indépendants.

Le souhait de cette fédération nouvellement créée et baptisée FICRA (Fédération des initiatives citoyennes pour une République alternative) est de réussir à convaincre les jeunes réticents et apolitiques de leur rôle déterminent dans le choix des futurs dirigeants lors des prochaines élections.

«Nous allons métamorphoser une réalité biaisée par le mal du leadership qui a massacré les politiques et la politique en Tunisie. C’est la gravité de la situation dans laquelle nous évoluons qui nous a acculés à ne compter que sur nous-mêmes».

Pour les membres de la FICRA, les temps sont venus pour les Tunisiens d’écrire par eux-mêmes la Tunisie de demain et d’offrir aux déçus de la politique d’autres alternatives.

La plateforme de FICRA s’attellera, entre autres, à mettre en place une application soft où on procédera au scoring des futurs candidats aux élections législatives et présidentielle.

«Nous voulons que cette plateforme devienne la référence citoyenne en ce qui concerne les acteurs politiques du pays», précise Maher Gaïda.

Parmi les autres objectifs de FICRA :

-devenir une force de de pression ou de dissuasion ;

-offrir un projet sociétal, économique et politique concret et porteur d’espoir ;

-rétablir un pays fort, démocratique et un Etat de droit.

Agir pour changer les donnes sur le terrain et œuvrer à faire bouger les choses pour le mieux en Tunisie, c’est le but que s’est fixée FICRA.

A cœur vaillant, rien n’est impossible

Amel Belhadj Ali