“Un nouveau système d’éducation dans la région de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA) doit être mis en place”, a insisté Safaa El Kogali, responsable du département éducation pour la région MENA, lors de la conférence organisée, vendredi 21 décembre, sous le patronage du chef du gouvernement, Youssef Chahed, à l’initiative de la Banque mondiale (BM), sous le thème “investir dans le capital humain pour un avenir meilleur”.

Quatre obstacles qui freinent le processus éducatif dans cette région s’articulent autour des qualifications et compétences, discipline et esprit critique, contrôle et autonomie, tradition et modernité, a-t-elle expliqué, précisant qu’ils sont étroitement liés à l’histoire, à la culture et à l’économie politique de la région.

L’éducation ne doit pas se focaliser sur l’apprentissage et la mémoration, a insisté la responsable, appelant à repenser l’éducation dans la région MENA.

Pour se libérer de la méthode d’apprentissage qui a prouvé ses limites, il faut revoir la formation dés le bas-âge, en se focalisant sur la qualité de l’éducation préscolaire, a-t-elle recommandé.

Pour corriger le système éducatif, la région doit penser à une logique de compétences et non de diplômes, a-t-elle estimé.

La responsable de l’éducation dans la région MENA a proposé, dans ce cadre, de recruter des enseignants compétents et de veiller à la multiplicité des langues d’instruction.

El Kogali a appelé à une réforme des programmes éducatifs, soulignant l’importance de l’union des efforts des différentes parties et l’apport de la complémentarité entre les structures éducatives publique et privée.

Les facteurs extérieurs au système éducatif qui peuvent influencer son évolution sont d’aspect politique, économique et social, a-t-elle souligné, précisant qu’ils s’interagissent et influent ses performances.

L’impact des freins à l’éducation se manifestent à l’école à travers la pédagogie d’enseignement, a-t-elle ajouté, incitant à remédier le système éducatif pour que la région MENA puisse en tirer profit.