“Forte de son histoire, la Tunisie est en paix avec elle-même, mais elle a besoin d’identifier des voies salutaires pour se débarrasser de l’héritage des exactions du passé et instaurer un Etat démocratique participatif qui respecte les droits de l’Homme”.

C’est ce qu’a déclaré Mona Rishmaoui, représentante du Haut commissariat des droits de l’Homme, à l’occasion de la conférence de clôture des travaux de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), organisée vendredi 14 décembre à Tunis.

Elle a souligné que les données présentées par l’IVD concernant le démantèlement du système de corruption est un pan de l’histoire de la Tunisie qui doit être prises en considération pour prendre un nouveau départ vers l’Etat des libertés et des droits de l’Homme.

“Les témoignages présentés lors des séances de l’IVD par des milliers de victimes ont permis de connaitre le mode de perpétration des violations et les mécanismes utilisés par le système à cette fin”, a-t-elle indiqué.

Selon elle, tout ce gisement d’informations représente un socle à la mémoire collective aussi bien pour les personnes ayant vécu la période des exactions que pour les générations futures.

“Ce que vit la Tunisie aujourd’hui est une étape charnière qui requiert un ensemble de mécanismes et de commissions de suivi pour dépasser l’héritage des violations. Cette étape est d’autant plus importante qu’elle donnera ses fruits après 4 ou 5 ans, mais la Tunisie est sur la bonne voie étant donné qu’elle est pionnière et fait montre d’une grande volonté”, a-t-elle ajouté.

“La ratification par la Tunisie de plusieurs traités internationaux et onusiens vient démontrer qu’elle est un Etat des droits de l’Homme”, a-t-elle dit.