“Dans la plupart des pays africains, le taux de chômage des jeunes est deux fois supérieur à celui des adultes. En Afrique du Nord, 29% des jeunes sont en chômage, tandis que 25% des jeunes travailleurs vivent dans la pauvreté”. C’est ce qu’a affirmé, vendredi 14 courant, Mohamed Azizi, directeur général du bureau Afrique du Nord de la Banque africaine de développement (BAD).

En effet, lors de la conférence nationale portant sur la présentation de la stratégie nationale de l’entreprenariat et ses nouveaux programmes, organisée à Gammarth à l’initiative du ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Azizi a souligné que l’objectif de la BAD est de créer, d’ici 2030, près de 25 millions d’emplois en Afrique.

La situation actuelle en Afrique se caractérise par la montée du taux de chômage des jeunes, il est donc nécessaire de repenser l’approche en matière de création d’emplois, conseille-t-il.

La création d’emploi est le principal moteur de transformation économique et de croissance sociale, a-t-il dit, évoquant les effets indirects sur l’amélioration de la santé, l’éducation, la couverture sociale…

L’une des priorité de la BAD est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des Africains à travers la création d’emploi notamment pour les jeunes et les femmes.

Une stratégie d’emploi pour les jeunes africains a été mise en place dans ce cadre, selon Mohamed Azizi, soulignant l’importance de l’entreprenariat dans la création d’emploi et son apport au marché du travail.

Le responsable de la BAD a présenté dans ce cadre des exemples de projets créés en Afrique, dont certains dans le secteur de l’agriculture, rappelant la contribution de la Banque à la génération de postes d’emploi et à la création de la valeur ajoutée.

Des investissements ont été aussi effectués dans le domaine des technologies de l’information, à travers la création d’entreprises, précisant l’importance des compétences tunisiennes dans ce domaine.

Azizi a énuméré également les initiatives de la BAD en Tunisie, citant notamment l’assistance de 111 startups dans divers secteurs et la mise en réseau des jeunes entrepreneurs.

De son côté, El Kébir Alaoui, représentant du programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a affirmé que la stratégie nationale de l’entreprenariat s’inscrit dans le cadre de l’engagement de La Tunisie dans l’agenda 2030, notamment son 8ème objectif.

Parmi les assises de cette stratégie, figure l’économie sociale et solidaire, l’un des moteurs de développement qui permet la réduction des inégalités et la réponse aux besoins économiques des jeunes.

Un intérêt particulier est accordé dans le cadre de cette stratégie aux régions les plus vulnérables à savoir la région du sud tunisien, a-t-il précisé.

Cette stratégie a également pour assise, la décentralisation, d’où les actions menées en faveur des différentes régions de l’intérieur et la rencontre des jeunes entrepreneurs, a-t-il fait remarquer, insistant sur l’importance de donner la chance aux petites et moyennes entreprises (PME) pour se développer.