En mettant en scène l’épopée du guerrier ” Ibrahim Ben Yaacoub “, connu sous le nom ” Sid Laaguereb “, dans sa pièce “Zaman El Forsène” (Le temps des chevaliers), Hatem Hachicha livre un message de paix et un appel à abandonner la guerre au profit de la vie, de la justice et de la prospérité.

Jouée mardi à la salle Le Mondial dans le cadre de la section parallèle de la 20ème édition des Journées Théâtrales de Carthage (JTC), ” Zaman El Forsène ” regroupe une pléiade de comédiens et de comédiennes à savoir Aissa Harath, Moncef Loukil, Lazhar Bouazizi, Natija Azri, Jamila Hanfir, Ali Akacha, Amir Ben Lassoued et Tarek Bouzid.

Produite par la société ” Tabroura pour le théâtre à Sfax “, “Zaman El Forsène” a permis aux spectateurs de rencontrer des acteurs régionaux chevronnés comme Aissa Harath, Moncef Loukil ou encore Lazhar Bouazizi mais aussi d’apprécier et de découvrir une nouvelle génération prometteuse comme Ali Akacha.

Inspirée de l’histoire du marabout “Brahim Ben Yaakoub” plus connu sous le nom de “Sid Agareb” (du Gouvernorat de Sfax), ” Zaman El Forsène ” raconte l’histoire de cet orphelin né au 14ème siècle originaire du Maroc et qui a décidé de devenir pirate de la route. Il fonde sa propre tribu composée de 62 chevaliers avant de quitter les armes et opter pour la paix grâce à cheikh nommé ” Abou Hasan Al Abdelli ” qui l’initie au droit chemin. Suite à cet apprentissage spirituel, Brahim Ben Yaakoub (Lazhar Bouazizi) décide avec ses chevaliers de bâtir leur cité : une société exemplaire soudée sur le plan spirituel, économique et sécuritaire.

Grâce au texte de Youssef Bahri, d’une chorégraphie signée Ilyes Triki, Amine Miladi, Ameur Jbahi et Ayoub Achour en plus d’une scénographie de Sabri Bouazizi, ” Zaman El Forsène ” est une œuvre complète captivante par un texte à la fois classique et moderne accompagné d’une musique puisée dans le folklore tunisien et africain.

Dès son entrée sur scène, l’acteur Aissa Harath (qui interprète plusieurs rôles dans la pièce) a été accueilli par des ovations du public venu nombreux assister à la représentation. Malgré un corps affaibli par la maladie et le poids des années, la magie de la scène et la communion avec le public a donné à voir et apprécier la présence sur scène et les multiples facettes dynamiques de l’acteur Aissa Harath : un jeu où l’humour et la gravité s’allient avec la sagesse.

Lors de la remise du prix d’honneur par le directeur des JTC Hatem Derbel à la fin de la représentation, Aissa Harath a tenu à exprimer sa gratitude pour son public en disant avec beaucoup d’émotion ” j’ai eu ce trophée pour vous et en votre honneur”.