L’union fait la force. Convaincu de cet adage, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), l’Association Al Khatt, l’Association tunisienne des contrôleurs publics (ATCP) et l’Association Al Bawsala ont décidé de créer le Réseau tunisien des politiques alternatives (RTPA).

Cette structure vise, selon Malek Kefif, qui en est le président, à créer des synergies entre les quatre associations, à optimiser leurs moyens et à mettre sur pied une plateforme -un institut d’études et de recherches sur les politiques publiques- (IERPP) pour développer une expertise en matière de politiques alternatives.

L’IERPP réalisera des études scientifiques sur les politiques économiques, sociales, culturelles, écologiques, éducatives «et dans tous les domaines se rapportant aux droits de l’Homme», et fera des propositions dans tous ces domaines.

Malek Kefif –qui devrait, indique-t-il, céder la présidence à quelqu’un d’autre après la phase de démarrage- pilotera la mise en place de ces organisations avec Sharafeddine Yacoubi.

M. Kefif, dentiste de son état, est un acteur de la société civile très engagé sur les questions de droits humains économiques et sociaux. En plus de présider l’Association Amal pour la famille et l’enfant qu’il a co-fondée, il est actuellement membre de l’Instance nationale de lutte contre la traite des personnes et du FTDES, du Comité de pilotage en Tunisie du projet SHARE II de soutient et de transferts des mécanismes d’assistance en matière de traite des personnes (financé par le Département d’Etat américain), et du groupe de travail EuromedRigths sur la thématique “migration et Asile”.

Par le passé, il a notamment fondé –et présidé pendant cinq ans (1991-1996) le Syndicat tunisien des médecins dentistes de libre pratique, présidé le Conseil national de l’Ordre des médecins dentistes de Tunisie et a été membre fondateur de la Fédération dentaire africaine, puis de la Zone Afrique au sein de la FDI, et du Comité de gestion du bureau BAC de renforcement de la société civile mis en place avec le soutien de l’Institut français en Tunisie, et siégé au Conseil national supérieur des droits de l’Homme et des libertés fondamentales et au Comité directeur de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme.

Contrôleur en chef des domaines de l’Etat et des affaires foncières, détenteur d’un master de The Harvard Kennedy School (Dubaï), Charfeddine Yakoubi est, depuis décembre 2016, chargé de mission et directeur auprès du Haut comité du contrôle administratif et financier (HCCAF).

Il préside l’Association tunisienne des contrôleurs publics qu’il a fondée. Cette association a mis sur pied Cabrane, la première plateforme participative de suivi des projets publics en Tunisie qui, en décembre 2017, a obtenu un “prix international du meilleur outil de lutte contre la corruption“ décerné par le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, en collaboration avec Transparency international et l’Agence française de coopération médias CFI.

Initialement prévu avant la fin de l’année, le lancement du RTPA a été décalé à début 2019 car Open Society, le partenaire stratégique du projet, est en train de réorganiser son bureau régional pour le monde arabe. Néanmoins, les responsables du réseau ont commencé à rechercher d’autres bailleurs de fonds pour mobiliser le budget de 250.000 dollars devant financer l’activité des deux premières années. A défaut, le programme d’action sera redimensionné pour pouvoir démarrer avec les moyens disponibles.

MM.