Dans son rapport sur les “évolutions économiques et monétaires et perspectives à moyen terme” publié jeudi 8 novembre, la BCT prévoit une reprise de l’inflation au 4ème trimestre 2018 à 7,6%, contre 7,5% au troisième trimestre 2018.

“En moyenne annuelle, l’inflation sera de l’ordre de 7,5% contre 5,3% en 2017. Néanmoins, à moyen terme, une atténuation graduelle de l’inflation est attendue pour s’établir à 6,7% en 2019 et 6% en 2020”, précise la BCT.

Selon le rapport, le taux d’inflation prévu pour l’année 2018 a été revu légèrement à la baisse (de -0,3 p.p.), pour s’établir à 7,5%. Cette révision est expliquée par une hausse, moins importante qu’attendu précédemment, des prix des produits alimentaires frais, et par le maintien des prix à la pompe inchangés en octobre 2018.

Les prévisions laissent entrevoir une atténuation graduelle du rythme de progression des prix à la consommation pour atteindre en moyenne 6,7% en 2019 et 6% en 2020.

La BCT explique que la détente progressive du taux d’inflation sera favorisée particulièrement par l’amélioration des perspectives de la production maraîchère, les quelques mesures annoncées dans le projet de la Loi de finances de 2019 internationaux des métaux et d’autres matières premières (coton, bois…).

Quant à l’inflation des produits administrés (26,3% du panier), les pressions à la hausse demeureraient actives. Elles concernent, principalement, les prix des carburants (sujets à des ajustements à la hausse dans les mois à venir au vu de l’évolution des prix internationaux du Brent), de la persistance des pressions sur le taux de change du dinar et de l’enveloppe des subventions allouée aux produits énergétiques.

L’inflation sous-jacente sera maintenue au dessous de la barre de 8%

S’agissant de l’inflation sous-jacente, les mesures fiscales annoncées dans le cadre du projet de la LF 2019 devraient contribuer à maintenir cet indicateur au-dessous de la barre de 8%.

De ces mesures, on trouve particulièrement la réduction du taux de la TVA (de 19% actuellement à 7% à partir du janvier 2019) sur les services de téléphonie fixe et internet fixe et les voitures populaires de type 4 CV, et l’élimination des droits de consommation sur ces dernières.

Egalement, le gel des taux d’imposition indirecte sur le reste des produits et services libres devrait engendrer un effet de base baissier important sur l’inflation sous-jacente.

Par ailleurs, la quasi-stabilité attendue des prix internationaux des métaux (en relation avec les effets des tensions commerciales entre les Etats-Unis et ses principaux partenaires) devrait atténuer les tensions sur les prix à l’import et à la production.

En revanche, les pressions sur le taux de change, les coûts salariaux et les effets indirects des hausses des prix à la pompe seraient susceptibles de freiner une convergence rapide de l’inflation sous-jacente vers ses niveaux habituels, sur l’horizon de prévision.

Les dernières statistiques de l’Institut national de la statistique indiquent que le taux d’inflation s’est stabilisé en octobre 2018 à 7,4% après le repli enregistré entre le mois de septembre et août de 7,5% à 7,4%.