Le budget du ministère de la Justice au titre de l’année 2019 est estimé à hauteur de 655, 660 millions de dinars, contre 591, 578 millions de dinars en 2018, enregistrant ainsi une hausse de 10 pour cent.

Lors de son audition par la Commission de la législation générale dans le cadre de la discussion du projet de budget de l’Etat de 2019, le ministre de la Justice avant remaniement, Ghazi Jeribi a indiqué que 90 pour cent du budget du département de la Justice est réservé aux salariales. Les fonds alloués au ministère restent insuffisants au vu de ses charges importantes, a-t-il ajouté.

” On ne peut pas exiger plus étant donné le déficit budgétaire de l’Etat et son incapacité à répondre à tous les besoins, surtout qu’il y a une nécessité pour certains ministères d’avoir des budgets convenables comme ceux de la Santé et de l’Education ” a-t-il dit.

En réponse aux questions des députés concernant les réformes engagées par le ministère de la Justice et l’amélioration des prestations judiciaires, Jeribi a dit ne pas être satisfait de la situation actuelle du secteur. Néanmoins, a-t-il noté, il y a eu une nette amélioration depuis 2011 de l’avis même des organisations internationales. Selon lui, l’amélioration de la justice et de l’état des prisons est une garantie de non récidive.

Le ministre de la Justice a indiqué, à cet égard, que le ministère vise à réduire le nombre des détenus dans les institutions carcérales, lesquelles, doivent être réservées exclusivement aux détenus qui présentent un grand danger pour la société, insistant dans ce sens sur l’importance de garantir la stabilité et un climat propices au travail continu à cette fin.

Concernant la révision du Code pénal, Jeribi a affirmé qu’un projet de loi a été présenté récemment à la présidence du gouvernement, fruit d’un travail réalisé par les différentes commissions créées au sein du ministère. Il a dans ce sens fait savoir que le ministère s’oriente à réformer certains articles imminents, à même de servir l’intérêt de la société comme l’activation des peines alternatives, l’utilisation du bracelet électronique dans l’attente du jugement, et la réduction maximale des délais de détention préventive.