Amnesty International a appelé les autorités tunisiennes à annuler le jugement prononcé par le Tribunal militaire à l’encontre de Yassine Ayari, député et ancien bloggueur.

“Les civils ne doivent pas être jugés devant des tribunaux militaires. Cela est contraire au droit international relatif aux droits de l’Homme et constitue une violation du droit à un procès équitable”, souligne l’organisation de défense des droits humains.

Dans une déclaration publiée vendredi 2 novembre sur sa page Facebook, l’Organisation a également demandé de ne pas condamner la critique inoffensive émanant d’un fonctionnaire ou d’un établissement public, appelant à la révision du Code des procédures et des sanctions militaires ainsi que les dispositions du Code pénal incriminant les faits relatifs à la liberté d’expression.

Ayari avait affirmé, jeudi 1er novembre, avoir été condamné en appel à 3 mois de prison par le Tribunal militaire dans une affaire liée à un post publié sur sa page Facebook. Une affaire pour laquelle il avait été condamné à 16 jours de prison en première instance.

Il a également déclaré avoir contacté le président de l’Assemblée des représentants du peuple au sujet du verdict rendu à son encontre ainsi que le chef de cabinet du ministère de l’Intérieur pour demander des explications concernant la procédure de se rendre à la justice.

Ayari a précisé qu’il avait renoncé volontairement à son immunité parlementaire pour assumer son entière responsabilité et qu’il était prêt à purger sa peine.