La hausse des températures fera basculer des millions de personnes en Afrique dans la pauvreté et la faim si les gouvernements n’agissent pas rapidement, souligne lundi, Oxfam International, (https://www.Oxfam.org), confédération internationale de 19 organisations qui travaillent ensemble pour lutter contre la pauvreté, avec des partenaires et communautés locales, dans plus de 90 pays.

“Si la température globale augmente de plus de 2 degrés avant la fin du siècle, d’ici 2050, les températures diurnes en Afrique du Nord (et au Moyen-Orient) pourraient atteindre 46 degrés les jours les plus chauds, une situation potentiellement mortifère”.

Réagissant au rapport publié lundi, par le Groupe d’experts intergouvernemental de l’ONU, sur l’évolution du climat (GIEC), Apollos Nwafor, directeur panafricain chez Oxfam International, a déclaré ” Les changements climatiques ont ” mis le feu ” à notre planète, des millions d’individus en ressentent déjà les effets et le GIEC vient juste de montrer que les choses pourraient nettement empirer.

Fixer la limite à 2 degrés constituerait une sentence de mort pour les habitants dans de nombreuses régions d’Afrique. Plus vite les gouvernements se rallieront à la révolution des énergies renouvelables et œuvreront à protéger les communautés à risque, plus grand sera le nombre de vies et d’existences épargnées”.

” Une Afrique plus chaude est une Afrique qui souffre davantage de la faim. Aujourd’hui, avec seulement 1,1 degré de réchauffement au niveau global, les récoltes et le bétail à travers la région sont touchés et la faim progresse, les cultivatrices pauvres avec des petites surfaces dans les zones rurales faisant partie des populations les plus touchées”.

“Ne rien faire de plus et se contenter de respecter les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris condamne le monde à un réchauffement de 3 degrés. Les dégâts infligés à notre planète et à l’humanité prendraient une trajectoire exponentielle vers le pire et l’irréparable”.

“Oxfam appelle à des financements accrus, responsables et transparents en faveur du climat de la part des pays riches, des financements qui aident les petits exploitants agricoles, en particulier les femmes, à réaliser leurs droits à la sécurité alimentaire et à la justice climatique”.

“Alors que le temps nous est compté, nous devons travailler à stopper l’utilisation des combustibles fossiles, en commençant par arrêter la construction de nouvelles centrales électriques au charbon partout dans le monde”.

Le 5 juillet dernier, l’Afrique a très probablement enregistré son record de température le plus élevé à Ouargla, dans le Nord de l’Algérie, avec 51,3°C. Un nombre grandissant de preuves montre que des températures plus élevées liées au changement climatique ont aggravé la sécheresse et la catastrophe humanitaire en Afrique de l’Est, dont la sécheresse de l’an dernier qui a amené plus de 13 millions de personnes à se retrouver dans une situation alimentaire dangereuse.