En marge de sa participation au troisième Forum sino-africain à Pékin (les 3 et 4 septembre), le président de l’UTICA, Samir Majoul, a eu des entretiens avec un groupe d’hommes d’affaires chinois sur la reconstruction de la Libye et les opportunités de coopération entre la Tunisie et la Chine en la matière.

Cité dans une déclaration à l’agence TAP, Majoul a aussi affirmé que “la position stratégique de la Tunisie dans l’espace méditerranéen, et les conventions signées avec ses partenaires européens et africains lui permettent de jouer le rôle d’intermédiaire entre la Chine, l’Afrique et l’Europe”.

Et concernant le Forum proprement dit, le patron des patrons tunisiens estime que celui-ci est de nature à consolider les flux des échanges commerciaux, des investissements et des financements chinois dans le continent africain. Il rappellera au passage que “l’Afrique suscite un intérêt accru des investisseurs du monde entier, étant actuellement le continent qui enregistre les taux de croissance les plus élevés”.

Dans cette optique, Majoul souligne que l’initiative de “la Route de la soie” lancée par la Chine et à laquelle la Tunisie a adhéré permettra de renforcer la coopération entre la Chine et les pays africains.

Un climat d’affaire incitatif à l’investissement compte parmi les principales conditions d’attraction des capitaux, a-t-il ajouté, précisant que les hommes d’affaires saisissent toutes les opportunités offertes, notamment avec un partenaire chinois d’autant plus que la Chine est un pays compétitif, qui a enregistré une avancée en matière de technologie.

“Nous pensons que l’implantation des industries chinoises en Tunisie, en partenariat avec des industriels tunisiens, permettra de leur ouvrir les portes des marchés africains et européens, tout en veillant à garantir un taux d’intégration de pas moins de 40% en Tunisie, pour pouvoir obtenir la marque de l’exportateur tunisien”.

Interrogé sur les négociations sociales en Tunisie, Majoul a relevé que “les négociations avec l’UGTT sont en cours et que l’organisation patronale n’a aucun problème à ce sujet. L’UGTT a des revendications, mais pour notre part, nous avons des moyens que nous ne pouvons dépasser”.

S’agissant de l’augmentation des salaires de 10%, demandée par l’UGTT, Majoul a indiqué que celle-ci est impossible à supporter pour les entreprises, sauf si elle est étalée sur deux ans.