Une nouvelle fois, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, tape sur la table et avertit: “Pas de ligne rouge dans la guerre contre la corruption et nul ne bénéficie de l’immunité dans cette guerre. Nous aspirons à un Etat de droit et de transparence”.

Il a fait cette mise au point quelques heures après le limogeage, vendredi 31 août 2018, du ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Khaled Kaddour, du secrétaire d’Etat chargé des Mines, Hachem Hmidi, et de certains responsables de son département, sur fond de l’exploitation illégale par un investisseur tunisien d’un champ pétrolier dans les zones côtières de Monastir.

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Et Chahed de promettre: “Le gouvernement va prendre toutes les mesures nécessaires pour consacrer un surcroît de transparence dans le secteur de l’énergie”, a-t-il dit en marge de sa rencontre périodique avec les membres de son gouvernement qui a eu lieu au mess des officiers au Belvédère.

A ce propos, il a déclaré avoir confié à l’Instance de contrôle général des services publics (ICGSP) et à l’Instance de contrôle général des finances l’ouverture d’une enquête à ce sujet avant de soumettre l’affaire à la justice.

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“L’impulsion de l’investissement dans le secteur de l’énergie ne signifie point le pillage des richesses du peuple tunisien ou leur exploitation de manière non transparente. Ces dossiers sont dangereux et inadmissibles, et ne peuvent être tolérés”, a-t-il expliqué.

“Je suis résolument engagé à poursuivre la guerre contre la corruption, car je ne crains que Dieu et je veille sur les richesses du pays qui m’ont été confiées par le peuple tunisien”, a-t-il encore souligné.

A rappeler que Youssef Chahed a décidé, dans la matinée du vendredi 31 août, le limogeage du ministre de l’Energie, Khaled Kaddour, du secrétaire d’Etat chargé des Mines, Hachem Hmidi, du directeur général et du président directeur général de l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP).

Il a également décidé de rattacher ce ministère à celui de l’Industrie et des Petites et moyennes entreprises, et de créer une commission d’experts rattachée à la présidence du gouvernement afin de restructurer le ministère et réviser le mode de gouvernance du secteur des énergies et des mines.

Selon le porte-parole du gouvernement, Iyed Dahmani, le limogeage du ministre de l’Energie intervient sur fond de l’exploitation par un investisseur tunisien d’un champ pétrolier dans les zones côtières de Monastir sans disposer d’un permis.

“Le délai d’exploitation de ce champ a expiré depuis 2009”, a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse.