Le porte-parole du gouvernement, Iyed Dahmani, a expliqué qu’un investisseur tunisien qui exploite, dans les zones côtières de Monastir, un champ pétrolier sans disposer d’un permis est la raison principale du limogeage du ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Khaled Kaddour, du secrétaire d’Etat chargé des Mines, Hachem Hmidi, et de certains responsables de son département.

Lors d’une conférence de presse tenue vendredi 31 août, au palais du gouvernement à la Kasbah, quelques heures seulement après l’annonce de la suppression dudit ministère, Dahmani a indiqué que ledit investisseur tunisien a sollicité le chef du gouvernement pour inaugurer le champ pétrolier “Halk El Menzel” au cours des prochaines semaines. Seulement, après vérification, il s’est avéré que le délai d’exploitation de son permis d’exploitation a expiré depuis 2009.

Dahmani a reconnu que la responsabilité du ministre de l’Energie, est indirecte dans ce dossier qui remonte à 2009, soulignant qu’une enquête approfondie sera ouverte par l’Instance de contrôle général des services publics (ICGSP) et celle du Contrôle général des finances (CGF), pour identifier les responsables impliqués dans cette affaire.

Il a souligné que le champ pétrolier de “Halk El Menzel”, exploité illégalement, figure parmi les principaux champs en Tunisie, avec une réserve de 8,1 millions barils, alors que la Tunisie produit 15 millions de barils annuellement.

La production du champ atteindrait 15.000 barils au cours de la première période d’exploitation contre une production nationale quotidienne de pétrole estimée à 39.000 barils, soit une contribution supplémentaire dudit champ, dans la production nationale, de 30% par jour.