L’Assemblée des représentants du Peuple (ARP) a adopté, lors d’une plénière tenue mardi 26 juin, le projet de loi N°27/2018 portant approbation de la convention de prêt conclue le 28 février 2018 entre la Tunisie et le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES) pour un montant de 400 millions de dinars en faveur du projet d’appui à l’enseignement primaire.

Réagissant aux interventions des députés, le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Ladhari, a affirmé que les financements mobilisés ces dernières années dans le cadre de la coopération internationale en faveur du secteur éducatif s’élèvent à 1,2 milliard de dinars, ce qui confirme la priorité accordée à ce secteur.

Le ministre a également assuré que les financements mobilisés en faveur de ce secteur n’entrent pas dans le cadre des programmes d’appui budgétaires mais sont destinés à financer des projets spécifiques, soulignant l’engagement du gouvernement à garantir la traçabilité de ces financements et l’évaluation de leur impact.

Il a, par ailleurs, rappelé que la Tunisie était le premier pays dans le monde à avoir contracté, durant les années 60, des financements auprès de la Banque mondiale pour financer l’éducation, ce qui a positivement impacté le niveau des compétences humaines tunisiennes.

Il a, en outre, évoqué les décisions prises en faveur de l’éducation lors du conseil ministériel du 21 février 2018, dont la réactivation du Fonds d’appui aux établissements éducatifs et la diversification de ses sources de financement.

Il s’est également attardé sur la question de la numérisation de l’éducation évoquée par plusieurs députés, considérant que “la numérisation de l’école n’est pas un luxe mais une nécessité dictée par la transition numérique qui s’opère dans le monde. Cette transition une fois ratée, causera une nouvelle forme d’analphabétisme, celui numérique qui limitera l’accès de nos jeunes au marché de l’emploi”.

Le ministre a assuré que les financements mobilisés dans le cadre de la coopération internationale en faveur de l’éducation s’inscrivent dans le cadre d’une vision globale de réforme de ce secteur, réfutant l’existence d’injonctions de la part de la Banque mondiale pour privatiser l’éducation.