A l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants célébrée le 12 juin de chaque année, le Bureau international de travail (BIT) a réitéré, lundi 11 juin, son appui à la Tunisie pour développer des mécanismes permanents visant l’identification des situations de travail des enfants, leur accompagnement et la collaboration inter-institutionnelle pour éradiquer ce phénomène.

Dans un communiqué, le BIT salue les efforts de la Tunisie dans la mise en œuvre du plan national de lutte contre le travail des enfants (PROTECTE) dont le comité de direction est présidé par le ministère des Affaires Sociales.

Depuis le début de 2018, ce projet a contribué à la formation de 130 points focaux au sein des ministères des Affaires sociales et de la Femme répartis dans les 14 gouvernorats. Ces points focaux ont acquis toutes les connaissances nécessaires pour agir contre le travail des enfants, indique la même source.

Dans le cadre de ce projet, des ateliers ont été tenus avec des experts en santé et sécurité, les acteurs gouvernementaux, les partenaires sociaux et organisations de la société civile, au cours desquels une liste à jour des travaux considérés dangereux a été élaborée.

Cette liste contribuera à mieux cadrer les activités des enfants impliqués dans les travaux dangereux qui mettent leur santé à risque.

Le gouvernement tunisien a ratifié la convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, la convention de l’Organisation international du travail (OIT) sur l’âge minimum d’accès à l’emploi et celle sur les pires formes de travail des enfants. Elle a également adopté, en 2016, un plan national de lutte contre le travail des enfants.

En Tunisie, 179.000 enfants de 5 à 17 ans, soit 7,9% des enfants tunisiens dans cette tranche d’âge, sont astreints à un travail qui les prive de leur enfance, de leur potentiel, de leur dignité et nuit à leur développement. Parmi eux, 136.700 exécutent des travaux dangereux, selon une enquête menée en 2017 par l’Institut national de statistique et l’OIT.