Le programme de sécurité sociale se propose de rompre avec l’instrumentalisation de la pauvreté à des fins politiques. C’est ce qu’a déclaré, mardi 15 mai, le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, au cours de son audition à l’ARP, à propos du projet de loi portant création de ce programme.

Trabelsi a expliqué que l’objectif est d’actualiser le registre de la pauvreté et la liste des bénéficiaires des aides sociales.

Pour certains députés, ce programme doit, impérativement, aider les catégories les plus démunies à améliorer leur situation sociale et à sortir du cercle de la pauvreté.

Ils ont qualifié ce programme d'”ambitieux” dans la mesure où il repose sur des mécanismes de transparence et de gouvernance en matière d’octroi des aides sociales.

D’autres députés ont appelé à la nécessité d’accélérer la mise en place de l’identifiant unique et de garantir les mécanismes d’intégration des personnes handicapées dans le système de sécurité sociale.

Un député a critiqué le fait que ce programme ait été créé dans le cadre d’une série de mesures dictées par la Banque mondiale, regrettant la montée de la pauvreté dans la société tunisienne.

Interrogée sur l’existence de dossiers de corruption au sein du ministère, Mohamed Trabelsi a indiqué que ces dossiers remontent aux années 90, appelant tous ceux qui détiennent une quelconque preuve de corruption à saisir la justice au lieu d’accuser les responsables du ministère.