Près de quatre ans après sa première implantation (Elba Tunisie, fabrication d’articles de classement, cahiers et agendas), le roi européen du cahier scolaire –et n°2 de la papeterie en France- y crée une deuxième filiale spécialisée dans le papier et carton et d’emballages dans ces deux matières.

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Actif en Tunisie depuis fin 2014, Hamelin est visiblement satisfait de ce premier investissement. La preuve ? Le roi européen du cahier scolaire en lance un deuxième.

Baptisée Hamelin, cette deuxième filiale tunisienne du groupe français, dotée d’un capital de 4,5 millions de dinars et basée à Sousse, est spécialisée dans la fabrication de papier et carton et d’emballages dans ces deux matières.

La nouvelle société est gérée par Janni Skedal Jorgansen (directeur général de Hamelin Fichiers Suspendus) et Fedi Ben Saad.

Trois ans plus tôt, Hamelin avait installé en Tunisie une filiale d’Elba (Elba Tunisie), son entreprise spécialisée dans la fabrication d’articles de classement, cahiers et agendas.

Le groupe a vu le jour en 1864 à Caen (Normandie). A l’origine, fabricant de registres et de livres comptables, il a étendu son activité dans les années 80 aux fournitures scolaires et de bureaux (marques Oxford, Elba, Airness, Bantex et Super Conquérant).

Leader européen reconnu dans ces deux secteurs depuis le début des années 2000, Hamelin est également le n°2 de la papeterie en France, derrière le groupe Exacompta Clairefontaine.

Dans les années 90, Hamelin entame son développement européen avec le rachat de plusieurs entreprises. Aujourd’hui, il est présent dans neuf pays, dont six sur le Vieux continent (Danemark, Royaume-Uni, Espagne, Italie, Allemagne, Pologne), et trois en Asie (Turquie, Chine et Malaisie).

Le groupe, qui compte 15 usines et près de 2.800 employés, réalise un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros par an.

Ayant souffert de la crise, de la concurrence mondiale et de l’évolution des modes de consommation, Hamelin s’est imposé une douloureuse restructuration en 2013 se traduisant par la fermeture de quatre usines, la cession en octobre 2016 de Canson –sa filiale spécialisée dans le papier haut de gamme- à l’italien Fila, la suppression de 240 emplois en France.

Ayant depuis renoué avec les bénéfices -en novembre 2017, il s’est vu décerner l’Award de la Performance à l’Export par Euler Hermes, leader mondial de l’assurance-crédit et BFM BUSINESS, premier média français d’information économique et financière, co-organisateurs des BMF Awards -le groupe reprend sa marche en avant. Il le fait en étendant sa présence internationale –son implantation tunisienne est sa première en Afrique et dans le monde arabe-, en recentrant son activité sur ses deux métiers d’origine : les outils de classement pour le bureau et les fournitures scolaires, et en mettant l’innovation dans son moteur.

En 2014, le groupe a en effet inventé le «papier connecté». Ce papier, commercialisé dans des cahiers, agendas et des classeurs, permet, grâce à une application installée sur le smartphone –et déjà téléchargée 500.000 fois- de scanner, sauvegarder, partager et consulter des notes manuscrites.