La présidente de l’Instance nationale de lutte contre la traite des personnes, Raoudha Laabidi, appelle à la condamnation de toutes les personnes impliquées dans la création de sociétés fictives d’emploi à l’étranger.

Elle s’exprimait lors d’une séance d’audition organisée par la Commission des affaires des Tunisiens à l’étranger au Parlement.

“Toutes les parties doivent intervenir pour mettre fin à ce phénomène dangereux qui prend de l’ampleur notamment à travers les réseaux sociaux et met la vie des jeunes tunisiens en danger”, a-t-elle dit.

Laabidi a souligné que ce phénomène ne se limite plus aux bureaux d’emploi non autorisés mais il s’est élargi aux bureaux autorisés et qui se comptent par des milliers.

L’intervenante a signalé que l’instance a reçu dernièrement un grand nombre de dossiers de jeunes filles victimes de contrats de travail fictifs dans les pays du Golfe.

“Il s’agit de témoignages choquants concernant les conditions misérables d’hébergement notamment en Arabie Saoudite outre leur privation de leurs documents officiels et du contact de leurs familles”, a-t-elle indiqué, faisant savoir que certaines d’entre elles ont été victimes de violence physique et d’autres ont été emprisonnées.

Elle a indiqué que toutes les victimes, sans exception, ont été prises en charge en coordination avec tous les ministères concernés et la société civile en leur offrant une assistance médicale, psychologique et sociale pour les aider à surmonter leur crise et à continuer leur vie.

De son côté, le président de la Commission des affaires des Tunisiens à l’étranger, Oussema Seghayer, s’est engagé à dévoiler l’identité de toutes les personnes impliquées dans ce dossier et à lutter contre ce phénomène pour garantir la sécurité des citoyens, notamment à travers le renforcement de la législation.