J’ai été très agréablement surpris en découvrant dans un sondage d’opinion d’un journal de la place que le Tunisien place dorénavant la réforme de l’éducation en tête de ses priorités.

D’une part, ceci indique le bon sens et la lucidité de cette opinion publique dont la priorité est conforme au résultat d’une étude sur la «Richesse des Nations» publiée ce mois-ci par la Banque mondiale. Cette étude a confirmé, entre autres, que pour un pays à revenu intermédiaire (c’est notre cas), 60% de la croissance économique provient du capital humain.

D’autre part, le fait que 87% des répondants donnent la priorité à l’éducation suggère que c’est un consensus très large sur lequel pourrait très bien s’appuyer un gouvernement qui voudrait réformer ce secteur en sortant du bras de fer stérile qui l’oppose depuis des années au syndicat.

Elargir le dialogue et la prise de décision aux parents, entreprises et autres parties de la société civile concernées par l’éducation est inévitable. Il suffit d’avoir le courage de moderniser la gouvernance de ce secteur.

Finalement, j’en conclus personnellement que face à la tourmente et les calculs politiciens de court terme, le Tunisien ne perd pas le nord. Sa vision reste claire et résolument tournée vers l’avenir.

Si notre classe politique recherche un thème unificateur pour une vision d’avenir, basée sur la propulsion de la Tunisie dans le monde moderne basé sur le savoir, il y a une belle opportunité dans l’éducation.

Contribution à la croissance par type de bien (%)